La station Isola 2000 sous la menace d'une grève en pleines vacances scolaires
SOCIAL•Force ouvrière a déposé un préavis illimité et demande notamment une augmentation des salairesFabien Binacchi
L'essentiel
- Un préavis de grève de Force ouvrière concernant pisteurs, personnels des remontées mécaniques et du damage et employés de caisse d’Isola 2000 court à partir du 17 février.
- Ils réclament notamment des augmentations de salaires.
- Une assemblée générale extraordinaire de la Société qui gère la station est programmée mardi.
Et si les remontées mécaniques restaient à l’arrêt au plus fort de la saison ? C’est la menace qui pèse sur la station de ski d’Isola 2000, au sommet des Alpes-Maritimes. Le syndicat Force ouvrière (FO) a déposé un préavis de grève illimité à partir du 17 février, en plein milieu des vacances scolaires, deuxième semaine pour la zone B et début de la zone A.
« Ça fait 5 ou 6 ans que les problèmes s’accumulent, sans qu’il soit proposé une seule avancée. Les employés ne peuvent plus faire autrement que d’essayer de se faire entendre de cette façon », avance Eric Becker, secrétaire fédéral FO transports et logistique, en charge des remontées mécaniques et des saisonniers.
Des avancées annoncées mardi ?
En cause, notamment, le niveau des salaires « inférieurs de 20 % à ce qu’il se fait à Auron », la station voisine « pourtant gouvernée par la même entité », dit le responsable. « Il y a aussi la question des logements, dont la participation financière demandée ne cesse d’augmenter, et de la modulation des heures supplémentaires », explique Eric Becker.
Pisteurs, personnels des remontées mécaniques et du damage ainsi que les employés de caisse sont concernés. Ils seraient une soixantaine au total. Du côté de la Société d’économie mixte (SEM) des cimes du Mercantour, qui gère la station, on « indique que négociations sont en cours ».
« Il y a des discussions permanentes et une assemblée générale extraordinaire, mardi, devrait permettre de faire avancer les choses », répond l’adjoint au maire d’Isola Denis Bastanti, président du conseil d’administration de la SEM.
L’éventualité d’un blocage de l’activité est prise très au sérieux d’autant plus que le début de saison, marqué par un manque de neige, a souffert d’une baisse de la fréquentation de 12 %, selon le responsable.