Grasse: Ils développent leur propre supérette participative
CONSOMMATION•La coopérative La Meute vient de s'installer dans un nouveau local de 200 mètres carrés...Mathilde Frénois
L'essentiel
- La Meute fonctionne grâce à ses bénévoles.
- Chaque membre a deux obligations : payer sa cotisation (20 euros par an) et participer à la vie de la coopérative.
- « Il n’y a pas de salariés. Tout le monde doit donner 3 heures de son temps toutes les quatre semaines », explique la responsable.
Sur sa page Facebook, la coopérative La Meute partage la liste des fruits et légumes de saison. Au mois de décembre, ce sera oranges, kiwis, courges et épinards. C’est que ses adhérents doivent être informés. C’est eux qui gèrent cette épicerie collaborative et participative à Grasse, unique dans le département.
« L’idée a germé en 2014. On a eu envie de reprendre en main sur notre alimentation », raconte Nathalie Dupont Lasserre, vice-présidente « bénévole » de la coopérative. Si elle insiste sur la fonction bénévole, c’est que ce statut est au cœur de La Meute. Ici, chaque membre a deux obligations : payer sa cotisation (20 euros par an) et participer à la vie de la coopérative.
Bientôt charcuterie et vrac
« Il n’y a pas de salariés. Tout le monde doit donner 3 h de son temps toutes les quatre semaines », pointe la responsable. C’est obligatoire pour avoir accès aux 200 à 400 références d’épicerie, de fruits et de légumes locaux. Tenir la boutique, aller chercher les produits chez le maraîcher, faire la communication, gérer les plannings… autant de tâches que les adhérents doivent faire, en fonction des compétences, envies et disponibilités. Jeanine s’est inscrite pour « manger mieux » et « consommer autrement » : « Je fais plusieurs services : le prépesage des produits, la préparation des paniers, la récupération chez le producteur, explique-t-elle. C’est un peu plus des 3 heures obligatoires. »
Pour le moment, la coopérative n’est ouverte que le jeudi et le samedi matin. La Meute, qui vient de déménager dans un local de 200 m2, envisage de devenir une « véritable supérette » avec charcuterie, viande, vrac en plus des produits frais et l’épicerie. Du choix mais aussi un travail supplémentaire pour les 205 adhérents-bénévoles-consommateurs.