Nice: Mais d’où viennent les galets de la promenade des Anglais?
MER•La ville de Nice vient de commencer son « opération annuelle d’engraissement » des plages…Mathilde Frénois
L'essentiel
- Chaque année, la promenade des Anglais est engraissée de galets venant du fleuve voisin, le Paillon.
- En 2018, 15.000 m3 de galets sont importés. L’objectif est de lutter contre l’érosion de cette plage.
A Nice, l’été se prépare… dès le mois de décembre. Sur la promenade des Anglais, c’est le ronron des camions, tractopelles et autres engins de chantier. Tous s’affairent au modelage des plages de la baie des Anges. Et surtout à leur engraissement. Comme chaque année, la ville façonne son littoral pour des raisons d’esthétisme et de sécurité.
D’où viennent les galets ?
Ils étaient sur d’autres berges, à quelques centaines de mètres de la prom'. Les galets sont issus du Paillon. « Pour éviter qu’ils ne se retrouvent bloquer sous la couverture du Paillon, il existe des pièges à galets, explique Arnaud Bonnin, directeur de l’environnement à la ville de Nice. Régulièrement, on cure ces pièges, on récupère le matériau, on le crible, on le lave. » Un tri est fait. Seules les pierres entre 20 et 80 millimètres trouveront leur place au soleil.
Combien de galets sont importés ?
En 2018, 15.000 m3 de galets ont été déposés sur le bord de mer. « Après une première opération d’engraissement au printemps 2018 avec 3.500 m3 de galets déposés, ce mois-ci, ce sont plus de 10.000 m3 de galets qui seront déposés avant la fin de l’année sur les plages », écrit la ville dans un communiqué.
Quel est le coût de cette opération ?
Le coût de l’engraissement des plages n’est pas communiqué par la ville. « Cette opération est double. Elle nous permet d’éviter le risque d’inondation du Paillon, insiste Arnaud Bonnin. En n’achetant pas ce matériel, on économise 1,2 million d’euros. »
Pourquoi réitérer cet engraissement chaque année ?
Les plages niçoises connaissent une érosion naturelle et régulière. « Nous avons mis en place des épis et des ouvrages pour ralentir le phénomène. Mais une partie des matériaux part tout de même. » Donc passage de pelleteuses obligatoire chaque mois de décembre. « Après il y a Noël, le Carnaval et les premiers touristes et baigneurs en avril, note le directeur de l’environnement. Il faut s’y prendre tôt. »