L'essentiel
- Loïc Malnati avait réalisé un char du Carnaval de Nice.
- Dans sa nouvelle BD, il a choisi d’entamer en évoquant l’attentat de la promenade des Anglais.
- Dessinateur de BD depuis 1995, LoÏc Malnati a notamment signé la série Anahire aux éditions Delcourt.
Silence..., le titre de sa BD*, « c’est aussi bien pour la minute de silence que pour cet instant de sidération lorsque quelque chose comme ça se produit ».
Loïc Malnati, artiste tatoueur reconnu à Nice, sort ce mercredi le premier tome de ses Contes mécaniques. Une série sur l’univers Steampunk (un courant nostalgique en lien avec la révolution industrielle) qu’il a choisi d’entamer en évoquant l’attentat de la promenade des Anglais. Sans jamais le nommer.
Emotions et résilience
« J’utilise une métaphore. Chacun de mes pantins [ses personnages robotiques] cache sous un capot un cœur qui change de couleur en fonction de leurs émotions. Un attentat est commis par un pantin qui a perdu le sien », explique l’auteur de 45 ans qui avait déjà publié 25 autres livres avant de se lancer dans le tatouage, en 2011.
Dessinateur de BD depuis 1995, LoÏc Malnati a notamment signé la série Anahire aux éditions Delcourt. Il a également dessiné un char du Carnaval de Nice en 2016.
Sur les pages, dominées par le noir et le gris, les seules couleurs vives proviennent de ces émotions et de l’espoir retrouvé d’un enfant au cœur blessé. Peu de textes, souvent naïfs, l’auteur a privilégié ses dessins pour raconter la résilience.
« J’ai voulu utiliser cet événement traumatique pour travailler sur le processus de guérison, le ‘comment fait-on pour se relever après ça », confie Loïc Malnati. Et le Niçois a déjà d’autres tomes sous le coude. Encore et toujours pour parler d’émotions.
*Aux éditions Paquet (64 p. 16 €). L’auteur sera en dédicaces au magasin BD Fugue (31, rue d’Angleterre), samedi dès 15 h.