Danaé Falcoz vit un sac sur le dos. Et ses outils à la main. Du Pérou à l’Inde et de Paris au Népal, cette apprentie coutelière niçoise balade son savoir-faire à travers le monde. Chaque voyage enrichit sa vision de l’artisanat. Des compétences qui lui ont permis de remporter la bourse Avi. Début 2019, la Niçoise repartira cinq mois au Népal pour réparer le stupa d’ un village himalayen de la région du Langtang.

Les stupas qui passeront entre les mains de l’Azuréenne sont des structures bouddhistes. A l’intérieur de certains de ces dômes peuvent se cacher des reliques de Bouddha. « Le Népal a été durement touché par le séisme de 2015, et l’effondrement de centaines de temples historiques a été ressenti par les Népalais comme un véritable traumatisme », précise le jury d’Avi qui a désigné la Niçoise comme lauréate.

Avec l’aide de son mentor népalais

Pour redonner vie au stupa du Langtang, région la plus durement touchée par le séisme, Danaé Falcoz passera un mois à Patan dans l’atelier de son mentor : « Surendra m’a tout appris : les techniques de soudure, de ciselage, la visite des temples, etc., énumère la Niçoise de 25 ans. Ensemble, on travaillera les pièces de métal. Ensuite, je quitterai le nid et je partirai avec ma cargaison dans le village où je reconstruirai mon stupa. » Un socle de pierre et de chaux sera surmonté des pièces en métal de Danaé Falcoz. « Des éléments symboliseront la terre, le feu, l’air… Rien n’est libre, il y a un schéma à suivre », pointe-t-elle. Surendra sera son guide dans cet univers bouddhiste. Pour le remercier, la Niçoise, dont seul le matériel est financé par la bourse, a lancé une cagnotte en ligne « pour que le travail de Surendra soit rétribué ». Et pour que les Népalais se recueillent de nouveau autour de leur stupa.