Côte d'Azur: Une portion de l'A8 à vitesse réduite (et ça passe mal)
LEVER LE PIED•Le préfet a fait abaisser la vitesse à 90 km/h de Cagnes-sur-Mer à Saint-Laurent-du-Var...Fabien Binacchi
L'essentiel
- Entre les échangeurs 48 (Cagnes-sur-Mer) et 49 (Saint-Laurent-du-Var) de l’autoroute A8, la vitesse maximale passe de 110 à 90 km/h.
- Le préfet a pris cette décision suite à l’échec d’une négociation avec Vinci.
- Le concessionnaire de l’A8 a refusé d’assumer le coût d’installation d’un système automatisé de régulation de la vitesse.
La Fédération française des motards en colère qui dénonce un moyen de « faire flasher encore plus les radars », des commentaires franchement pas convaincus sur les réseaux sociaux… Le préfet des Alpes-Maritimes Georges-François Leclerc lui-même avait prévenu de « l’impopularité » de sa mesure. Dès ce lundi, un arrêté va obliger les usagers de l’A8 à lever le pied.
Entre les échangeurs 48 (Cagnes-sur-Mer) et 49 (Saint-Laurent-du-Var) de l’autoroute, le tronçon « le plus urbanisé et le plus accidentogène » selon le représentant de l’Etat, la vitesse maximale passe de 110 à 90 km/h.
Pour la rendre « moins dangereuse et plus fluide »
« Aux heures de pointe, on roule déjà au pas. Je ne comprends pas le but de la manœuvre », peste Jean-Charles, qui rejoint tous les jours la technopole de Sophia-Antipolis depuis Nice. Christian espère, lui, que « ça pourra quand même faire baisser le nombre d’accidents ».
Ces quatre kilomètres à allure réduite, au lieu des 19 km un temps évoqué (la portion Saint-Isidore-Antibes), serviront à rendre la 2x4 voies « moins dangereuse, plus fluide, plus efficace et en réguler le trafic », promet le préfet.
Un ultimatum à Vinci autoroutes
Le représentant de l’Etat a pris cette décision suite à l’échec d’une négociation avec Vinci autoroutes. Le concessionnaire de l’A8 a en effet refusé d’assumer le coût d’installation d’un système automatisé de régulation de la vitesse, que lui réclamait l’Etat pour améliorer la situation sur une des portions d’autoroute les plus fréquentées de France.
Une situation « intolérable », selon Charles-Ange Ginésy, le président du département des Alpes-Maritimes, qui a exhorté le gouvernement à poser un ultimatum : « Imposer au concessionnaire l’installation du système de régulation ou la gratuité du tronçon Antibes-Nice ».