SUR LE SABLELes plages privées de la Croisette s’offrent un (énorme) lifting

Cannes: Les plages privées de la Croisette, repaires des VIP, s'offrent un (énorme) lifting

SUR LE SABLEL’opération, menée à l’occasion de la mise en conformité avec le décret plage de 2006, concerne 20 lots qui seront totalement reconstruits au printemps 2020…
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

L'essentiel

  • Sur deux hivers, les 20 plages privées de la Croisette vont être reconstruites pour être aux normes avec le décret plage de 2006.
  • Ces plages n’avaient pas fait l’objet de travaux depuis les années 1960.
  • La mairie de Cannes a imposé aux différents concessionnaires un cahier des charges strict, avec des matériaux nobles et uniformes.

Des plages déjà fermées sans attendre la fin de l’été… Sur la Croisette, la haute saison sera un peu plus courte cette année. Pour cause de gros chantiers. Après l’agrandissement du banc de sable l’hiver dernier (sa largeur a été quasiment doublée), les vingt concessions balnéaires vont être reconstruites, dans la continuité du vaste projet de réhabilitation lancé par la ville en 2017, en conformité avec le décret plage.

« La Croisette réinvente sa légende », c’est son nom de code, est donc entré dès ce mercredi dans sa deuxième phase, prévue en deux temps. « Cannes et ses congrès ne peuvent pas vivre sans plage. Les travaux se feront donc sur deux hivers », explique Thomas Onzon, le directeur des services techniques de la ville.

Au 3.14, le rideau est déjà baissé depuis dimanche. Et il ne rouvrira, sur une structure flambant neuve, qu’en mars 2019. Les travaux préparatoires viennent tout juste de débuter. « Nous allons rater des événements, il y a un manque à gagner. Mais la Croisette est une vitrine et elle avait besoin de ce projet », explique la directrice Anne Leroy.

Près de 35 millions d’euros investis par les concessionnaires

Sept autres plages privées – situées à l’est de la Croisette – vont entrer progressivement en chantier. Les douze à l’ouest seront en travaux entre septembre 2019 et mars 2020.

Structures démontables, teck obligatoire et couleurs imposées… la mairie a serré le cahier des charges. Coût global pour les concessionnaires : près de 35 millions d’euros, selon le président du syndicat des plagistes cannois.

« C’est un investissement lourd, mais nous serons autorisés à ouvrir tous les soirs de l’année. Nous avons donc un nouveau levier financier pour compenser », explique Olivier Rotondaro, également gérant de la plage Le Rado.