Nice: «Cette réforme faut la flinguer», une avocate s'en prend, en chanson, à la réforme de la justice
INTERNET•Elle dénonce l’éloignement du juge pour le justiciable…Mathilde Frénois
Les manifestations, les slogans, les fumigènes. Très peu pour elle. « Chacun essaie de participer au mouvement à sa manière, estime Edith Faraut. Moi, je préfère me mobiliser avec humour. » Pour montrer son désaccord avec les chantiers de la justice du gouvernement, cette avocate niçoise s’est emparée du micro. Avec sa chanson satirique Cette réforme faut la flinguer, elle argumente sa lutte contre le projet de loi de programmation pour la justice. Comme l'avait déjà fait une avocate marseillaise.
« Il fallait convaincre nos clients que cette réforme doit changer », dit Edith Faraut. Alors, après avoir déjà fait des spectacles au sein du barreau avec pour thème la justice, l’avocate reprend la plume. Et elle s’allie à son collègue Olivier Arnaubec pour la musique : « On était très en colère, les paroles sont venues très facilement. »
« Notre justice faut la sauver »
Comme les autres avocats niçois en grève totale et illimitée, le duo critique l’éloignement du juge pour le justiciable, la « mise en place de la plateforme », les changements en matière de pension alimentaire et de divorce. « Il y avait eu mai 68, mais j’étais trop petite. Il reste encore quelques pavés, pour la mère Belloubet, chante Edith Faraut. Justice à papa c’est fini, Macron nous l’a bien mis. Plus personne ne nous écoutera plaider, le 2.0 va nous pénétrer. Notre justice faut la sauver, Jupiter ne nous a pas tous tués. Avec ou sans nos bâtonniers, cette réforme faut la flinguer. »
Et elle n’est pas la seule à pousser la chansonnette pour se faire entendre. Egalement contre les réformes engagées par l’équipe d’Emmanuel Macron, un cheminot s’est saisi, lundi dernier, du micro sur le parvis de la gare de Nice.