D’abord, il a fallu affronter la condamnation de l’ancien porte-parole Vincent Delhomel pour abus de confiance aggravée. Ensuite, il y a eu les « chemins qui divergent ». Pour toutes ces raisons, l’association Promenade des Anges, créée pour soutenir les victimes de l’ attentat de Nice, change de voie et de voix.

Le collectif a fait face aux départs. Ceux d’Anne Murris, qui a mené le dépôt des 86 galets au sommet de l’Himalaya, et de Cindy Pellegrini, qui avait prononcé un discours lors de l’hommage national. « On a quitté Promenade des Anges car nos projets divergeaient. On pensait qu’il y avait une place pour chacun d’entre eux, ce n’est pas le cas », explique Cindy Pellegrini, qui a perdu six membres de sa famille le 14 juillet 2016.

Mémorial et recherche

Pour leur rendre hommage, toutes deux ont créé une autre association : Mémorial des anges. Comptant déjà 170 adhérents, le collectif a pour projet d’ériger à Nice un centre pour la mémoire et la lutte contre la radicalisation.

Mais le départ de ces deux figures ne signe pas pour autant la fin du parcours de Promenade des Anges. « Il reste encore beaucoup de travail pour les victimes psychologiques », pointe le nouveau vice-président, Jean-Claude Hubler. Avec l’actuel président Yassine Bourouais, il s’oriente désormais sur « le suivi juridique des victimes » et l’aide psychologique, « surtout pour les enfants ». D’ailleurs, une partie des 280.000 euros dont dispose l’association est reversée à un projet d’analyse de l’impact de l’attentat sur les mineurs, mené par la fondation Lenval. Une nouvelle orientation.