Côte d'Azur: Cannes, Antibes, Grasse et 83 autres communes réunies en «pôle métropolitain», mais pour quoi faire?
COLLECTIVITES•Quatre communautés d’agglomération et de communes se réunissent pour mener à bien des projets structurants…Fabien Binacchi
L'essentiel
- Les communautés d’agglomération d’Antibes Sophia-Antipolis, Cannes Lérins et Pays de Grasse ainsi que la communauté de communes des Alpes d’Azur s'associent.
- Leur pôle métropolitain pourra intervenir dans des projets liés à l’aménagement des territoires, aux transports ou encore à l’environnement.
Le tout premier fruit de leur collaboration ? L’installation progressive, sur l’ensemble de leurs territoires, de 95 bornes de recharge pour les véhicules électriques.
Ce jeudi, les communautés d’agglomération d’Antibes Sophia-Antipolis, Cannes Lérins et Pays de Grasse ainsi que la communauté de communes des Alpes d’Azur (soit 86 municipalités au total) lanceront officiellement leur Pôle métropolitain.
« Un moyen de montrer que des projets communs sont possibles », explique à 20 Minutes David Huron, responsable du Master Management public à l’IAE de Nice.
Un pôle métropolitain, késako ?
Son nom y fait forcément penser, mais il ne s’agit pas tout à fait d’une métropole, comme celle de Nice Côte d’Azur, qui englobe 49 communes. Dans cette dernière, les villes délèguent directement beaucoup de leurs compétences.
Avec les pôles métropolitains, les communautés d’agglomération gardent chacune leurs spécificités mais peuvent s’associer dans le cadre de projets bien précis.
« Afin d’offrir à leurs habitants une cohérence de services, d’un territoire à l’autre », note David Huron. En pouvant également faire, dans certains cas, quelques économies sur la commande publique.
Sur quels dossiers peut-il agir ?
« Le pôle métropolitain peut intervenir dans les domaines de l’aménagement des territoires, des transports ou encore de l’environnement », précise le spécialiste des collectivités.
Dans les coulisses de cette association naissante à l’ouest des Alpes-Maritimes, on explique notamment que la gestion des déchets devrait figurer parmi les chantiers à être engagés en premier.
Est-il un moyen de rivaliser avec la métropole niçoise, à l’est ?
La réponse est non, glisse-t-on du côté du pôle. Il ne s’agira que de mener à bien certains projets structurants.
Pour David Huron, pourtant, cette création ne serait que « les prémices d’une structure à plus large échelle ».