Levothyrox: Une Azuréenne lance deux nouvelles procédures et prépare une action collective
JUSTICE•Anne-Catherine Colin-Chauley, première à avoir déposé plainte en France, a saisi le tribunal administratif de Nice…Fabien Binacchi
L'essentiel
- L’avocate azuréenne Anne-Catherine Colin-Chauley, «dézinguée» par la nouvelle formule du Levothyrox, a déposé deux recours devant le tribunal administratif de Nice.
- A la tête d’une nouvelle association, elle dit aussi préparer une action collective.
Elle est venue lancer deux autres procédures contre « le nouveau Levothyrox qui [l]'a dézinguée ». L’Azuréenne Anne-Catherine Colin-Chauley, première à avoir déposé plainte en France contre le laboratoire Merck, qui commercialise ce médicament utilisé contre les troubles de la thyroïde, a saisi le tribunal administratif de Nice ce lundi matin.
« J’ai lancé un référé instruction pour en savoir plus sur ce qui est arrivé. Et surtout une requête aux fins de mesures utiles, afin d’obtenir le retour de l’ancienne formule », a expliqué à 20 Minutes cette avocate inscrite au barreau d’Ajaccio.
« Abus de position dominante »
« Avec cette procédure-là, je saisis l’ANMS [Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé], les ministres de la Santé et de l’Economie, et les services de la DGCCRF [Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes]. Puisque le laboratoire refuse de revenir à l’ancienne formule, il y a un abus de position dominante », pointe aussi cette habitante de Mougins (Alpes-Maritimes).
Depuis cet été, des milliers d’utilisateurs du Levothyrox se font écho d’effets secondaires suite à la mise au point, à la demande de l’ANMS, d’une nouvelle formule de ce médicament. « Elle m’a totalement dézinguée. Selon mes dernières analyses, ma TSH [une hormone] est totalement effondrée », témoigne personnellement Anne-Catherine Colin-Chauley.
Une action collective en préparation
« On nous dit qu’un stock de l’ancienne formule va être importé d’Allemagne. Mais ce ne sera que transitoire. Ce n’est pas suffisant. Si Merck ne veut pas bouger, l’Etat n’a qu’à demander à d’autres laboratoires de produire le médicament », appuie-t-elle encore.
A la tête d’Alerte thyroïde, une nouvelle association dont les statuts ont été déposés la semaine dernière, l’avocate prépare parallèlement une action collective, « avec toutes les plaintes » qu’elle reçoit « de partout en France ».