INNOVATIONUne start-up azuréenne transforme le bitume en énergie solaire

Côte d'Azur: Une start-up transforme le bitume en énergie solaire

INNOVATIONAxid se charge de la sécurité électrique de ces panneaux solaires enfouis sous les routes…
Mathilde Frénois

Mathilde Frénois

L'essentiel

  • Axid a participé à la construction du premier kilomètre de route solaire en Normandie, en décembre 2016.
  • Cette technologie sera bientôt dans l’asphalte du parking de la gare de Grasse.

Un chantier inédit se trame au-dessus de la tête des salariés d’Axid. La start-up azuréenne est en train d’installer sur son toit une route solaire, exactement la même que celle construite en Normandie. Inauguré en décembre 2016 par Ségolène Royal, ce kilomètre était une première mondiale.

« Pleins de fils sont sous cette route solaire »

L’entreprise Axid, spécialisée dans l’électronique de puissance, se charge de la sécurité électrique de ces panneaux solaires sous le bitume. Elle dispose désormais d’un tronçon de route sur ses locaux, une opportunité pour développer son produit.

C’est qu’un kilomètre de route solaire permet d’assurer la consommation en électricité de 5.000 habitants. Une innovation qui n’aurait pas été possible sans la technologie de la start-up installée à Sophia Antipolis : « Pleins de fils sont sous cette route. Si une voiture a un accident, elle casse le panneau solaire. Et il ne faut surtout pas que ses passagers s’électrocutent, explique Roland D’Authier, PDG d’Axid. Nous avons donc conçu 160 systèmes électroniques pour que le dispositif soit en très basse tension de sécurité (TBTS). »

Sous terre et dans l'espace

Cette technologie, la start-up l’a envoyée 3.000 mètres sous l’Antarctique pour faciliter les forages du CNRS. « On équipe aussi les simulateurs de panneaux solaires de Thales avant qu’ils ne soient installés sur des satellites et envoyés dans l’espace », précise Roland D’Authier.

Sur terre, après l’autoroute normande, le bitume solaire sera installé à Monaco et sur le parking de la gare de Grasse pour tester l’alimentation électrique de l’éclairage public et des feux tricolores. « Si on équipe une autoroute du nord au sud de la France, on peut fermer une centrale nucléaire », précise-t-il. Reste que cette technologie a un coût : un kilomètre revient à 5 millions d’euros.