Côte d'Azur: Ils adoptent des poules pour réduire le volume de leurs poubelles
ENVIRONNEMENT•Les 40 bêtes à plumes mangeront les déchets organiques de vingt familles…Mathilde Frénois
L'essentiel
- Ce projet écologique est financé par la fondation de France.
- L’association ne se contente pas de distribuer des poules. Elle encourage les Azuréens à réduire leurs déchets à la source.
Pour le moment, Biscotte est bien seule derrière son grillage. Mais la jeune poule sera bientôt adoptée. Comme 39 autres gallinacés, la bête à plumes intégrera le poulailler de l’une de vingt familles vençoises intégrées au projet « Zéro déchet ». Objectif : manger les ordures organiques pour réduire le volume des poubelles.
« Les poules sont omnivores. Elles mangent presque tous nos restes de cuisine, des coquilles d’huître au gras du jambon », détaille Laurence Thiebaut, présidente de l’association Vence Initiative Environnement (VIE), à l’origine de cette initiative financée par la Fondation de France.
« Perpétuer la tradition »
Alexis a déjà une clôture résistante et une solide expérience en matière de poules. Contre 20 euros, il recevra un poulailler et deux gallinacées qu’il devra protéger des renards, nourrir et confier à ses voisins pendant les vacances. « Dans la lutte contre les déchets, elles complètent le composteur, dit-il. Retrouver des poules, c’est aussi une façon de perpétuer la tradition, moi qui suis petit-fils de cultivateur. »
En période d’inscription, l’association distribuera les volatiles le 30 septembre. « On ne donne pas des poules juste pour le fun, prévient Laurence Thiebaut. On demande un effort par ailleurs pour la diminution des déchets à la source. » C’est que Vence Initiative Environnement ne se concentre pas uniquement sur les poules. « L’association se bat contre les déchets sous toutes leurs formes », affirme Laurence Thiebaut. Des « repair café », des ateliers de compostage et des ramassages sont organisés.
« Récolter les œufs »
Cette promesse, Marie-Agnès est prête à la faire. Cette Vençoise a déjà six poules et s’apprête à en adopter deux autres. « J’ai le poulailler depuis trois ans et j’ai réduit ma poubelle de moitié », assure-t-elle. C’est aussi pour la « convivialité » qu’elle poursuit l’aventure : « J’aime bien récolter des œufs »… dont les coquilles finiront dans la gamelle des poules.