L'essentiel
- Trois ans de chantier sont prévus pour agrandir le banc de sable et refaire l’ensemble des plages privées, dont les nouveaux concessionnaires vont être désignés.
- La ville leur demande de respecter un « strict cahier des charges » avec « une unité architecturale, de vrais matériaux, du teck et de la transparence ».
Dernier été avant le gros chamboulement annoncé. A Cannes, la Croisette va changer de visage. Il faudra trois ans pour tout raser pour tout recommencer.
« Nous allons profiter du renouvellement des concessions [allouées en 1978 pour une durée de 40 ans] pour coller au décret plage de 2006 », explique Christophe Fiorentino, l’adjoint au maire délégué au littoral.
Premier effet : le texte prévoyant que 50 % du linéaire restent en accès public, le nombre de plages privées et en régie va baisser pour passer de vingt-deux à dix-neuf.
Niveau surélevé de 30 cm
Même si, au final, leur surface totale ne devrait pas bouger. « Pour limiter l’effet des coups de mer, l’Etat nous a aussi demandé de surélever le niveau des plages de 30 cm, précise l’élu. Nous allons donc procéder à un très gros ‘réengraissement’ avec 90.000 m3 de sable en plus. »
Résultat : un littoral plus profond, que la mairie voudrait aussi plus « esthétique ». Out les tôles dépareillées. Comme sur le boulevard du Midi, où cette mise à niveau a déjà été opérée entre 2014 et 2015, les futurs concessionnaires devront respecter un « strict cahier des charges » pour leurs installations.
Et charge à eux de démolir l’existant pour reconstruire. « Nous leur demanderons une unité architecturale avec de vrais matériaux, du teck et de la transparence, explique Christophe Fiorentino. Et il faudra impérativement des percées visuelles. Que partout, depuis la Croisette, les gens puissent observer l’ensemble de la baie. » Les travaux, qui débuteront dès cet hiver, devront s’achever au printemps 2020.