ETEUn entreprise niçoise détient (presque) le monopole des parasols de la prom

Nice: Un entreprise locale détient (presque) le monopole des parasols de la prom

ETELa société équipe la quasi-totalité des plages privées…
Didier Ghigliano équipe les plages
de la promenade des Anglais, à Nice, de ses 25.000 parasols.
Didier Ghigliano équipe les plages de la promenade des Anglais, à Nice, de ses 25.000 parasols. - M. Frénois / ANP / 20 Minutes
Mathilde Frénois

Mathilde Frénois

L'essentiel

  • L'entreprise familiale existe depuis 1948.
  • Aujourd'hui, elle fournit 25.000 parasols en location, à planter entre les galets de Nice.

Pour son rendez-vous avec 20 Minutes, Didier Ghigliano s’est installé à l’ombre d’un parasol… italien. Pourtant, ce Niçois avait une infime chance de se protéger du soleil sous une ombrelle produite loin de la Côte d’Azur. Ce docteur ès-soleil crée (presque) tous les parasols des plages privées de la promenade des Anglais à Mouans-Sartoux. Et un bon nombre de celles de Cannes, de Ramatuelle, de Sainte-Maxime… jusqu’à Montpellier.

C’est en 1948 que son grand-père, René Ghigliano, crée une fabrique d’ombrelles et de cannes. Dans les années 1950, les premières plages privées s’installent sur les galets, et la société se spécialise dans les parasols. En 1997, l’entreprise familiale fusionne avec Vlaemynck. Située à Mouans-Sartoux, c’est le groupe Vlaemynck-Fermob qui en est propriétaire aujourd’hui. « On développe un service de location pour 48 euros par parasol et par an, précise Didier Ghigliano. On fournit les parasols en début de saison. Tout l’été, un technicien répare sur place les aiguillettes décousues et les baleines cassées. »

La prom’en bleu et blanc

Hors saison, les 25.000 parasols de la promenade des Anglais sont lavés et réparés. Tous les trois ans, ils sont changés. « A Nice, les plages n’ont droit qu’au bleu et au blanc. Mais il faut que chacune soit différente de ses voisines », précise le designer qui joue donc sur les rayures, les broderies, les franges et « sept camaïeux de bleu ». « On s’occupe de tout ce qui est sur les galets », précise Didier Ghigliano. A savoir les transats, les matelas et leurs housses.

Au-dessus des parasols, le ciel est dégagé pour l’entreprise familiale. Elle connaît une progression de 15 % de son chiffre d’affaires, s’élevant à 2,8 millions d’euros. « On travaille aussi sur un parasol connecté avec une puce intégrée, dit Didier Ghigliano. Les clients pourront ainsi commander leurs boissons avec leur smartphone »… tout en restant à l’ombre.