Vintimille: La Croix-Rouge agrandit son camp d’accueil de migrants
FRONTIERE•Des travaux permettront d’héberger 500 personnes, contre 360 actuellement…M.Fr. avec AFP
L'essentiel
- A Vintimille, vingt préfabriqués seront installés.
- Un espace est réservé aux mineurs non accompagnés.
Ils peuvent s’y abriter, se laver et se soigner. Les autorités italiennes agrandissent le centre d’assistance, géré par la Croix-Rouge italienne, ouvert il y a près d’un an pour les migrants transitant par Vintimille à la frontière franco-italienne.
« Nous avons eu des instructions de la préfecture d’Imperia pour accueillir tous ceux qui veulent, sans limite numérique. Des travaux sont en cours pour ajouter 20 préfabriqués et arriver à 500 places (contre 360) et des tentes seront aussi montées en cas de nécessité », a indiqué Fiammetta Cogliolo, attachée de presse de l’organisation humanitaire.
Un espace réservé aux mineurs non accompagnés
Des travaux avaient déjà eu lieu durant l’hiver pour remplacer les douches et sanitaires. Et depuis mardi soir, le camp dispose d’un espace réservé aux mineurs non accompagnés. Mardi soir, 348 migrants se trouvaient dans cette structure d’hébergement humanitaire, dont le pendant n’existe pas côté français, de l’autre côté de la frontière, les élus locaux des Alpes-Maritimes refusant dans leur grande majorité d’ouvrir un centre d’accueil et d’orientation (CAO).
Sans surprise, le nombre de migrants est plus élevé que durant l’hiver, sans atteindre les pointes d’environ un millier enregistrées à l’été 2016. Le camp de la Croix-Rouge avait ouvert le 16 juillet 2016. Un recensement précis est « impossible », a souligné Fiammetta Cogliolo. Les migrants sont dispersés entre la Croix-Rouge, une église et des refuges qu’ils improvisent en plein air.
Plus de 170 interpellations
L’évêque local Antonio Suetta vient de proposer d’ouvrir les portes d’un ancien couvent, suscitant la réprobation de la mairie de Vintimille.
En début de semaine, les migrants qui campaient sur les rives de la Roya ont été délogés par les forces de l’ordre à la demande de la mairie. Une partie de ces migrants, en majorité des Soudanais, ont pris le chemin de la France. Environ 170 (voire 200, selon certaines sources) ont été interpellés en montagne près de Castellar, sur les hauteurs de Menton, après avoir été dénoncés par des bergers. Ils ont été renvoyés en Italie.