Attentat de Nice: Les familles de victimes attendent «des réponses pour se reconstruire»
ATTENTAT•Les juges présentent, ce mardi après-midi, le dossier aux parties civiles…Mathilde Frénois
L'essentiel
- Les juges antiterroristes ont fait le déplacement depuis Paris
- Ils répondront aux questions des familles de victimes
Avant d’entrer dans la salle de réunion, Adel Salhi marque un arrêt devant les caméras. Cet homme, « blessé moralement » pendant l’attentat de Nice, s’est porté partie civile dans le dossier judiciaire de l’attaque qui a touché Nice le 14 juillet 2016, faisant 86 morts. « J’ai vu le camion, c’était horrible. Aujourd’hui, j’attends un soutien moral », dit-il. Sans question précise à poser, Adel Salhi espère surtout être entendu.
Lui et l’ensemble des familles de victimes qui se sont portées partie civile sont arrivés ce mardi après-midi au campus Valrose de Nice, dont le quartier a été bouclé pour l’occasion. Tous sont attendus face aux juges antiterroristes parisiens pour une présentation du dossier.
« C’est nécessaire pour avoir des réponses »
« Ca peut permettre aux familles de faire leur deuil, estime Marie-Claude Borla, dont la fille Laura, 16 ans, est décédée le 14 juillet. Les victimes ne peuvent plus rien, c’est aux familles de se battre. » Face aux journalistes, son mari Jacques ne contient pas sa peine : « Ce qu’on veut, c’est des réponses. On est en colère. Ça fait un an que la moitié de moi est morte. Je vis pour ma fille. »
Ali Charrihi, fils d’une des victimes, arrive à la réunion accompagné de son avocat. « Que les juges parisiens se déplacent à Nice, c’est exceptionnel. On attend cette réunion avec beaucoup d’émotion. Mais c’est nécessaire pour avoir des réponses, affirme-t-il. Nous avons besoin de ces réponses pour se reconstruire. Aujourd’hui, ma famille va de l’avant, elle essaie d’être positive. » Les familles sont entrées dans la salle de réunion à 13h30. Elles écouteront les juges antiterroristes une bonne partie de l’après-midi.