«Je suis en pleine forme. Certainement bien plus frais que mes détracteurs et concurrents. » « Agacé » d’être attaqué sur son âge, le député sortant (LR) Bernard Brochand vient sans doute de mener la campagne la plus compliquée de sa carrière politique.

A 79 ans, l’ancien publicitaire brigue un 5e mandat dans la 8e circonscription des Alpes-Maritimes… et le résultat promet d’être serré dimanche soir.

Au premier tour des élections législatives, l’ex-maire de Cannes n’est arrivé qu’en deuxième position (avec 30,43 % des voix), derrière Philippe Buerch, le représentant de La République en marche (31,21 %).

Le sortant « quasi inexistant »

« C’est un résultat qu’on n’espérait pas, commente l’entourage du candidat Brochand. On va aller chercher chaque voix jusqu’au bout. » Une dernière réunion publique jeudi soir, et « beaucoup de réunions d’appartement et de réseaux » pour convaincre, pendant que l’adversaire LREM, lui, multiplie les tractages.

« Le résultat du premier tour a montré que les gens veulent tourner la page », lâchait Philippe Buerch, 51 ans, jeudi sur un marché cannois. Et ce notaire encore jamais élu – mais déjà plusieurs fois candidat malheureux contre Bernard Brochand – d’attaquer : « Le sortant a été quasi inexistant à l’Assemblée nationale. Moi je veux être un député de terrain mais aussi avoir du poids sur un plan national »

Une certaine « fébrilité »

« On revendique justement cette action de proximité, rétorquait-on, jeudi, dans l’équipe de Bernard Brochand. Il affiche un bilan dont il peut être très fier. C’est grâce à lui que la filière de la pêche a été préservée. C’est lui, aussi, qui s’est battu pour que Thales Alenia Space [le leader européen des satellites] reste à Cannes. »

Quoi qu’il en soit, le « tsunami » de La République en marche semble avoir aussi touché le très droitier bassin cannois. Et en attendant le verdict des urnes, le staff du sortant reconnaît une certaine « fébrilité ».