ANIMAUXMarineland se défend après l'interdiction de la reproduction des cétacés

L'interdiction de la reproduction des cétacés en captivité, «une décision à l’encontre du bien-être des animaux» selon Marineland

ANIMAUXLe parc d’Antibes réagit après la publication d’une disposition « surprise » dans un arrêté de Ségolène Royal…
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

L'essentiel

  • Le texte réglementant les delphinariums prévoit qu’aucun nouveau spécimen ne puisse être accueilli dans les parcs français.
  • Cette disposition obligerait le parc « à séparer les dauphins mâles des dauphins femelles ou à leur administrer des contraceptifs ».

Depuis samedi, les équipes de Marineland ont l’impression d’avoir reçu un « coup de bambou ». La publication du nouvel arrêté de Ségolène Royal, réglementant les delphinariums, leur a réservé une « surprise » ou plutôt une « très mauvaise nouvelle », soupire Jon Kershaw, le directeur animalier.

En plus de demander un agrandissement des bassins et l’arrêt de l’utilisation du chlore et du contact du public avec les animaux, le texte de la ministre de l’Environnement proscrit aussi la reproduction en captivité.

Et « cette interdiction va à l’inverse du bien-être des animaux que le texte est censé défendre, juge Jon Kershaw. Cela nous obligerait à séparer les groupes, ce qui créerait du stress et des tensions, ou à leur administrer des contraceptifs. »

Ils étudient les recours

La parc antibois avait déjà annoncé l’arrêt des inséminations pour ses orques, mais tablait sur les naissances « naturelles » de ses dauphins (six femelles et cinq mâles) pour son avenir à long terme.

Les animaux actuellement présents en France seraient pourtant les derniers, selon le texte. « La détention de cétacés est interdite, à l’exception des spécimens détenus à la date » de l’arrêté, est-il écrit.

Le parc a décidé d’étudier les recours qui permettraient de revenir sur cette disposition. Marineland a aussi prévu de communiquer sur les réseaux sociaux et de lancer une pétition après avoir « reçu beaucoup de messages de soutien »… certainement pas de la part des anticaptivités.

« On espère que cet arrêté va tenir. Il est un pas en avant vers l’interdiction totale des delphinariums », se félicite Emmanuelle Sultani de l’association C’est Assez !