Emmanuel Macron est arrivé en tête du second tour dimanche soir dans les Alpes-Maritimes (55,38 %). Le nouveau président de la République terminait pourtant troisième au premier tour de la présidentielle (19,04 %), derrière Marine Le Pen (27,75 %) et François Fillon (27,39 %).

Dans les grandes villes, Macron fait (presque) un carton plein

Huit des dix plus grandes villes des Alpes-Maritimes ont placé Emmanuel Macron en tête dimanche soir. Et c’est finalement à Nice qu’il obtient son meilleur résultat parmi les communes les plus peuplées du département. Avec 60,14 % des voix. Au premier tour, il y était placé 3e, derrière François Fillon (26,09 %) et Marine Le Pen (25,28 %).

Le nouveau chef de l’Etat l’emporte également à Antibes (59,38 %), Cannes (57,80 %), Grasse (56,95 %), Le Cannet (56,56 %), Vallauris (54,22 %), Cagnes-sur-Mer (52,08 %) et d’une très courte avance à Mandelieu (50,28 %). Saint-Laurent-du-Var (52,65 %) et Menton (51,23 %) ont en revanche placé la candidate FN en première position.

Le Front national en forte hausse par rapport à 2002

Arrivée en tête au premier tour dans les Alpes-Maritimes, Marine Le Pen s’est inclinée au second tour dans le département (44,62 %). Elle accompagne cependant une très forte percée du Front national dans le département avec 224.770 voix, soit 81.122 de plus que son père Jean-Marie Le Pen, en 2002 (28,68 %).

Plus récemment, au second tour des élections régionales de 2015, la candidature frontiste de Marion Maréchal-Le Pen avait rassemblé 41,42 % des voix, derrière celle de Christian Estrosi qui avait largement bénéficié d’un front républicain.

Saorge et Amirat détiennent le record pour les deux candidats

C’est dans l’arrière-pays mentonnais, à Saorge, « la ville la plus à gauche » des Alpes-Maritimes, qu’Emmanuel Macron a obtenu son meilleur score. La commune de 449 habitants a voté à 80,47 % pour le nouveau président de la République. En 2002, le petit village avec accordé 87,16 % de ses suffrages à Jacque Chirac contre Jean-Marie Le Pen.

Les 75 âmes du village d’Amirat, au dessus de Grasse, ont en revanche préféré à une grande majorité la candidature de Marine Le Pen. C’est là que la frontiste a obtenu son meilleur score, avec 76,47 % des voix, dans les Alpes-Maritimes. En 2002, Jean-Marie Le Pen n’y rassemblait que 59,26 % des suffrages.