En 1976, François Fougeron avait 22 ans « et dix passés dans les tribunes ». C’est cette année-là, que ce supporter niçois de toujours a connu le dernier podium du Gym. Et pour cause, les Aiglons ne sont pas remontés sur la boîte depuis 41 ans.

« C’était une époque magique. Quand on jouait, on gagnait, se rappelle-t-il. On était dans une époque romantique où la forme de jeu était aussi importante que le résultat. » François Fougeron évoque successivement « le magicien » Jean-Marc Guillou, « les chevauchées » de Jean-Noël Huck et l’ambiance dans le stade. « A Nice, on n’aimait pas le football, on aimait Nice », sourit-il.

« Un jeu formidable »

« On se régalait car on avait un jeu formidable », raconte l’historien de l’OGC Nice, Michel Oreggia. Dans les années 1970, si les supporters « y ont vraiment cru », le Gym n’a jamais fini premier. « En 76, on s’est fait voler le titre. Contre Saint-Etienne, l’arbitre n’a vu ni une main, ni un penalty », râle-t-il encore.

Pour retrouver Nice champion, il faut remonter à 1959. « Mais c’était différent d’aujourd’hui. Les matchs étaient rarement retransmis à la télé, ce n’était pas la grosse machine et il y avait moins d’argent », se souvient Michel Oreggia.