Depuis son laboratoire de Villefranche-sur-mer, Fabien Lombard étudie des organismes venus de l’autre côté de la planète. Il s’intéresse au plancton. Et pour comprendre son évolution en fonction de son environnement, il a besoin d’échantillons récoltés dans toutes les mers et tous les océans. Ce maître de conférences a donc créé un filet facilitant les prélèvements.

« Actuellement, on est limités pour échantillonner du plancton car il faut arrêter le bateau pour le capturer, regrette celui qui s’appuie sur les plaisanciers pour enrichir sa banque de données. Pour faire un coup de filet, on est obligés de sacrifier une heure. »

Embarqué sur Tara

Afin de faciliter ces collectes, le chercheur azuréen a inventé une structure différente pour son filet. « Il a une bouche plus petite pour accepter moins d’eau à l’entrée avec une filtration douce, détaille-t-il. Ainsi, on a du plancton qui n’est pas abîmé, en super forme »… et donc idéal pour les recherches du laboratoire.

Développé depuis un an, un prototype est embarqué à bord de Tara Pacific, la goélette scientifique qui parcourt les océans, actuellement au Japon. « Le filet est tracté à toute allure, jusqu’à neuf nœuds de vitesse », se réjouit l’Azuréen. Si elle est opérationnelle, la nasse est encore loin d’être fonctionnelle. « Le système pèse 80 kg, pointe Fabien Lombard. Il est temps de s’occuper de la miniaturisation et de l’ergonomie. » Objectif : que chaque plaisancier puisse déployer son filet pour enrichir la collection azuréenne de plancton.