Tout est parti d’un paquet de bananes dans les rayons d’une grande surface. Sur le plastique, une étiquette attire l’œil de Benjamin Lang et de Thomas Kleim. « Il y avait écrit : “Un centime reversé à la Ligue contre le cancer”, se souvient l’un des deux étudiants niçois de l’Edhec. On s’est dit qu’il serait plus sympa de pouvoir choisir l’association que l’on voulait aider. »

Quelques mois plus tard, ils lancent leur Sharity App. « Avec le système actuel, c’est l’entreprise qui choisit, et le consommateur n’est pas décisionnaire de cette écoparticipation, précise Benjamin Lang. Or il n’a peut-être pas envie de soutenir la même valeur. »

« Plus de 50 associations »

Les deux Niçois ont donc imaginé l’application Sharity où, après l’achat des produits, le client récupère un pourcentage de la note finale qu’il peut allouer à l’association de son choix. « Les entreprises partenaires s’engagent à reverser 1 % du ticket de caisse, hors taxes, grâce un programme de fidélité sociale », promet le cofondateur de l’application. Sharity App sera lancée officiellement en mai.

En attendant, elle est testée à grande échelle dans une grande surface niçoise. « Depuis la fin de semaine dernière et jusqu’au 18 mai, nous vérifions son efficacité à Carrefour Lingostière avec 1.700 références », dit Benjamin Lang. Pour chaque produit acheté avec le logo Sharity, un don est reversé à la Ligue contre le cancer, l’Association des paralysés de France, celle au service des aveugles et malvoyants Valentin Haüy ou l’écologiste Green, selon le choix du client. « Pour ce test, elles sont quatre, mais nous avons déjà enregistré plus de cinquante associations dans l’application », avance le Niçois.