Nice: Jugé pour avoir semé la panique sur la promenade des Anglais
JUSTICE•Un Niçois de 24 ans risque jusqu’à cinq ans de prison pour avoir tiré sur des bus avec un fusil paintball…Fabien Binacchi
Ce ne serait qu’« une erreur d’enfant » qui a fait souffler un vent de panique mercredi sur la promenade des Anglais ? Huit mois après l’attentat du 14 juillet, Amin J., 24 ans pourtant, a ainsi décrit un « acte non réfléchi » pour expliquer son attaque, avec un complice qui n’a pas encore été interpellé, de plusieurs bus Lignes d’Azur au fusil paintball.
Le jeune homme, poursuivi pour « violences volontaires » et jugé jeudi en comparution immédiate, a demandé le renvoi de son procès.
Des circonstances aggravantes
« Je ne pensais pas que ça allait engendrer tout ça. Je regrette du plus profond de mon cœur », a-t-il dit. Une « erreur » qui pourrait lui coûter au final très cher. Déjà condamné en février 2016 à une peine de prison avec sursis, Amin J., qui portait un bracelet électronique, risque jusqu’à cinq ans de prison et 75.000 € d’amende.
Avec les circonstances aggravantes que les faits ont été commis avec une arme et sur des personnes chargées d’une mission de service public. Et qu’ils ont créé un certain émoi sur l’artère endeuillée par l’attentat du 14 juillet.
« J’ai cru que j’allais mourir »
« Un scooter s’est mis devant moi et le passager a sorti une arme. J’ai cru que c’était une kalash. Je me suis couché sur le volant, j’ai cru que j’allais mourir », a expliqué un employé de la régie Lignes d’Azur, qui s’est porté partie civile.
Vu le contexte, « c’est un vrai choc psychologique », a pointé la procureure qui a obtenu l’emprisonnement d’Amin J. dans l’attente de la nouvelle audience. Cette dernière est programmée le 3 avril.