Propos haineux sur les Roms: Jean-Marie Le Pen condamné à 5.000 euros d'amende en appel
JUSTICE•La cour d'appel d'Aix-en-Provence l'a de nouveau reconnu coupable de provocation à la haine et à la discrimination...F.B. avec AFP
L’amende de 5 000 euros décidée en première instance a été confirmée. Ce lundi, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a de nouveau reconnu Jean-Marie Le Pen coupable de provocation à la haine et à la discrimination. En 2013, à Nice, l’ex-président du Front national avait qualifié la présence de Roms d'« urticante » et d'« odorante ».
En visite de soutien à Marie-Christine Arnautu, alors candidate aux élections municipales dans la capitale azuréenne, Jean-Marie Le Pen avait déclaré : « Vous avez quelques soucis, paraît-il, avec quelques centaines de Roms qui ont dans la ville une présence urticante et, disons, odorante. Ceci n’est que le petit morceau de l’iceberg. »
« Des termes que je maintiens »
« Je vous annonce que dans le courant de l’année 2014, il viendra à Nice 50 000 Roms au moins. Puisqu’à partir du 1er janvier, les 12 millions de Roms qui sont situés en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie auront la possibilité de s’établir dans tous les pays de l’Europe », avait-il également lancé lors d’une réunion publique.
« Ce sont des termes que je maintiens parce que je les ai pensés », avait expliqué à la barre le père de Marine Le Pen, qui devra également payer 2 000 € de dommages et intérêts à SOS Racisme, qui s’est porté partie civile. La Ligue des droits de l’homme, partie civile en première instance, recevra également 1 000 €.
A nouveau mis en examen pour provocation à la haine
Depuis le début des années 1990, Jean-Marie Le Pen a été condamné à au moins huit reprises pour des propos racistes ou négationnistes. En avril 2016, l’ancien président du Front national avait aussi été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 30 000 € d’amende pour avoir de nouveau qualifié, il y a un an, les chambres à gaz de « détail » de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.
Une nouvelle sortie, au sujet du chanteur Patrick Bruel, lui a encore valu une mise en examen le 11 février dernier. En juin 2014, dans une vidéo diffusée sur le site du Front national, il avait déclaré : « Ecoutez, on fera une fournée la prochaine fois ! », à l’évocation du nom de l’artiste d’origine juive.