OGC Nice: Nissa Pantai, la radio qui commente les matchs en nissart
FOOTBALL•Elle diffuse les rencontres depuis que le Gym joue à l'Allianz Riviera...Mathilde Frénois
Eux ne parlent pas de tacle ni de cage. Mais de « gambeta » et de « gabia ». Depuis les tribunes de l’Allianz Riviera, la radio indépendante Nissa Pantai commente les matchs de l’ OGC Nice. Dans le micro, elle abreuve leurs auditeurs d’envolées verbales en nissart.
« Je n’y connaissais rien en foot, reconnaît le principal animateur de la radio Cristou Daurore. Mais en 2013, quand le Gym est venu jouer dans le grand stade, c’était l’occasion de placer la culture traditionnelle dans un sport populaire. » Depuis, Cristou a appris le nom des joueurs, les règles du sport et surtout les expressions footballistiques qu’il faut parfois adapter. Sur les ondes, le corner devient « lou mandar de caire » mais le penalty simplement... « peno».
Même en zone mixte
Une retransmission radiophonique du match débute toujours par le chant Nissa la bella que Cristou reprend en chœur pour ses auditeurs. Combien sont-ils ? « Aucune idée. Mais à partir de cinquante auditeurs, le serveur sature », rigole Cristou.
Coup de sifflet final. Les animateurs de Radio Nissa Pantai ne remballent pas leurs micros ni le dialecte traditionnel.
En zone mixte, la petite équipe pose les questions aux joueurs, toujours en nissart. Et Critou mise sur les footballeurs étrangers : « Seuls les Italiens et les Espagnols comprennent ce qu’on raconte. Simplement, ils répondent dans leur langue natale », explique-t-il en ayant un seul regret : que Mario Balotelli ne se soit jamais arrêté écouter sa question.