Il n’attendait rien de cette course. Sans pression car sans réel objectif de médaille, le Niçois Maxime Montaggioni, 27 ans, s’est pourtant hissé en tête de la compétition de bank slalom, au Canada le week-end dernier. Pour la première fois de sa carrière, il est devenu champion du monde de para snowboard.

Qu’est-ce qui a été déterminant sur cette compétition-là ?

C’était inattendu. J’y suis allé décontracté parce que je n’attendais rien de cette course. J’étais déjà content d’avoir fait 2e au boardercross la veille. Bizarrement, je n’étais pas très motivé.

Comment avez-vous réagi face à votre temps et votre première place ?

Je me suis mis à sourire bêtement comme si tous mes muscles s’étaient relâchés. La tension s’évacuait. J’étais euphorique car on devient un peu l’attraction du moment. Mais aujourd’hui, je n’ai pas encore réalisé que j’avais remporté ce titre.

Avez-vous la pression pour la suite ?

J’ai envie de montrer que ce n’est pas un hasard et que j’ai toujours ma place parmi les meilleurs, même si je n’ai pas encore atteint l’ultime consécration en confirmant. Je fais beaucoup de sacrifices. Tous mes week-ends, je les passe seul à m’entraîner à Isola 2000.

Vous attendiez-vous à devenir champion du monde ?

C’est l’objectif de tout sportif. Je suis un compétiteur dans l’âme. Je repars dans deux semaines en Corée pour des courses dans les mêmes conditions que pour les Jeux de 2018.