Côte d'Azur: Un loup aperçu aux portes de Cannes?

ANIMAUXUne jeune chasseuse affirme avoir rencontré un spécimen dans un parc fréquenté par des familles…
Fabien Binacchi

F.B.

Andréa en est sûre : c’est avec un loup, un vrai, que la jeune femme s’est retrouvée nez à nez, samedi dans le parc départemental de la Valmasque. Un espace forestier naturel visité par des familles et situé près du littoral des Alpes-Maritimes. Aux portes de Cannes et d’Antibes.

Le parc départemental de la Valmasque
Le parc départemental de la Valmasque - Google Maps

La jeune chasseuse de 24 ans, qui participait à une battue administrative aux sangliers lors de cette rencontre impromptue, explique à Nice-Matin avoir pu approcher l’animal à dix mètres. « On s’est fixé pendant quelques secondes. J’ai eu peur, j’ai trébuché en reculant et il est parti », raconte-t-elle, précisant avoir tenté de prévenir les autres chasseurs sans que ces derniers ne la prennent « au sérieux ».

« Je ne l’ai pas confondu avec un renard »

« Pourtant j’ai passé mon permis de chasse il y a deux ans, je sais reconnaître les espèces. J’ai même déjà été voir les loups dans le Mercantour. Alors non, je ne l’ai pas confondu avec un renard », a-t-elle argué auprès du quotidien régional.

Depuis, le canidé n’a pas été revu. Mais un élément intrigue… Dix jours plus tôt, une carcasse de sanglier avait été découverte dans le parc et son décès paraissait « suspect », selon le président de la fédération des chasseurs des Alpes-Maritimes. « Le prédateur qui a tué cette bête avait toutes les caractéristiques du loup », avance Jean-Pierre Caujolle.

« Certains n’ont pas peur de l’homme »

Le responsable redoute que des spécimens n’approchent ainsi des habitations. « Ce sont des animaux sauvages, mais certains n’ont pas peur de l’homme. C’est une situation qui risque de se reproduire de plus en plus régulièrement » a-t-il dit à Nice-Matin.

Réapparu sur la Côte d’Azur au début des années 1990, le loup fait depuis l’objet de vives tensions entre les autorités et le secteur du pastoralisme, touché par des attaques de troupeaux.

Depuis plusieurs années, l’Etat a fait le choix d’instaurer un quota de bêtes qu’il est possible d’abattre. Sur les 36 spécimens « prélevables » sur tout le territoire français entre 2016 et 2017, douze l’ont été dans le département des Alpes-Maritimes.