Procès pour corruption sur la Côte d'Azur: Le maire de Beausoleil et les promoteurs de la tour Odéon relaxés
JUSTICE•Des membres de la famille de René Vestri, ancien maire de Saint-Jean-Cap Ferrat, ont en revanche été condamnés pour des faits parallèles…F.B.
Trois ans de prison avec sursis étaient requis contre le maire de Beausoleil (Alpes-Maritimes). Ce mercredi, Gérard Spinelli a finalement été relaxé par le tribunal correctionnel de Marseille. L’élu était poursuivi dans le cadre d’un vaste procès pour corruption autour de la construction de la tour Odéon, le plus haut gratte-ciel de Monaco.
Les promoteurs de ce gargantuesque projet immobilier, les frères italiens Paolo et Claudio Marzocco, deux résidents monégasques, ont également été blanchis des accusations de « corruption active et passive ». Début décembre, le procureur avait pourtant requis deux ans de prison avec sursis à leur encontre.
Condamnations multiples pour la famille de René Vestri
Lino Alberti, un intermédiaire âgé de 71 ans, a également été relaxé dans cette affaire. Cet homme aux relations multiples et variées (élus, milieux d’affaires et même mafieux présumés), a cependant été condamné à trois ans de prison avec sursis et 100.000 € d’amende pour d’autres faits, distincts, de blanchiment d’abus de biens sociaux et de fraude fiscale, qui ont été jugés au cours de ce même procès qui balayait plusieurs affaires financières sur la Côte d’Azur.
Elles concernaient notamment la famille de René Vestri, ancien sénateur maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat décédé en 2013. Son épouse Lucette Vestri a été condamnée à trois ans de prison avec sursis, rapporte Nice-Matin. Olivia Vestri, sa fille, écope de la même peine et d’une interdiction de gérer pendant cinq ans. Le gendre de René Vestri a également été condamné à deux ans de prison avec sursis.
Des comptes offshore saisis par la justice
Le tribunal a par ailleurs décider de saisir tous les comptes offshore de la famille de l’ancien maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat, précise également le quotidien régional.
Christophe Marty, un autre protagoniste de ce procès, a de son côté été condamné dans un volet concernant des commissions occultes versées pour la rénovation du Grand Hôtel du Cap Ferrat. Une peine d’an de prison avec sursis pour blanchiment de fraude fiscale a été prononcée contre cet apporteur d’affaires azuréen, qui devra en plus régler une amende de 50.000 euros.