Après le bleu Klein, voici le bleu Maya créé par... des Niçois

Nice: Après le bleu Klein, voici le bleu Maya créé par... des Niçois

INNOVATIONDes techniques tout droit venues de l’intérieur des temples mexicains…
Mathilde Frénois

Mathilde Frénois

Nicolas Volle enfile sa blouse blanche. « Elle ne reste pas propre bien longtemps », prévient-il, en manipulant ses pigments alignés sur une paillasse. Dans son laboratoire de la société Pigm’Azur à Nice, ce chercheur crée des couleurs grâce à des techniques directement inspirées… des Mayas, et découvertes au Mexique.

Et si l’Azuréen est allé chercher son procédé si loin, c’est pour sa résistance. « En 2003, une chimiste niçoise s’est rendue dans les temples et s’est aperçue que les couleurs avaient tenu un millénaire », raconte-t-il.

Plusieurs années de recherche à l’université de Nice et un brevet déposé plus tard, le pigment « bleu Maya » entre aujourd’hui en phase de commercialisation pour être intégré dans les peintures, les bétons, les cosmétiques et les produits ménagers.

D’autres couleurs

« Cela reste une hypothèse, précise Nicolas Volle. La technique découverte est un mélange d’argile et de molécules organiques colorantes. Le tout chauffé à une température très précise. » Le reste de la recette sera tenu secret.

Mais Pigm’Azur ne se contente pas du bleu. L’entreprise niçoise a d’ores et déjà lancé le « jaune citron » ou le « rouge bougainvillier »… toujours inspirés des mythiques Mayas.