Bijoutier tué à Cannes: Privé d'un second procès, son frère jumeau en «veut vraiment à la justice»
JUSTICE•Le parquet de Draguignan s’est désisté de son appel par crainte d’obtenir des peines inférieures…F.B.
Il l’avait « bien préparé » ce second procès. Il avait « réfléchi à la manière d’attaquer » les braqueurs de son frère jumeau, tué d’une balle dans la tête le 26 novembre 2011 dans leur bijouterie de Cannes-la-Bocca. Mais ce lundi, dans une interview accordée au Parisien, Michel Unik se dit « écœuré ». Il n’y aura pas d’autre jugement.
Le parquet de Draguignan vient en effet de se désister de son appel car « il y avait un risque non négligeable que les peines de première instance soient diminuées », selon le procureur de la République Ivan Auriel, interrogé par le quotidien.
Devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes,l’auteur du tir, qui a toujours soutenu qu’il était accidentel, a écopé d’une peine d’emprisonnement de 22 ans. Ses trois complices avaient été condamnés à 10, 12 et 15 ans de réclusion. Le parquet, qui avait réclamé la perpétuité pour le premier et 15 à 25 ans de prison pour les autres, avait décidé de faire appel.
« Je suis prêt à tuer », dit Michel Unik
Ce revirement est donc « incompréhensible » pour le frère de Thierry Unik. « J’en veux vraiment à la justice. Je n’ai plus aucun respect pour l’Etat. Il ne faudra pas que je croise [les braqueurs] dans la rue. Sinon… Moi, je n’ai plus rien à perdre », a-t-il dit au Parisien.
Il y a quelques jours, dans Nice-Matin, Michel Unik expliquait déjà : « La vengeance est un plat qui se mange froid. Je vais attendre leur sortie maintenant. Je suis prêt à tuer. Je n’ai pas d’enfant. Ma vie a stoppé […] Je n’ai plus rien à perdre. Je me vengerai ».