ENVIRONNEMENTSur la Côte d'Azur, la bactérie tueuse Xylella Fastidiosa est (toujours) là

Nice: Sur la Côte d'Azur, la bactérie tueuse Xylella Fastidiosa est (toujours) là

ENVIRONNEMENTLa souche a contaminé trois nouveaux plants le week-end dernier…
Mathilde Frénois

Mathilde Frénois

Elle a débarqué dans les Alpes Maritimes à l’automne 2015. Depuis, la bactérie tueuse Xylella fastidiosa a fait du chemin. Trois nouveaux cas viennent d’être recensés dans le département, à Mougins, Théoule-sur-Mer et Villeneuve-Loubet. La souche, transmise par des insectes, cristallise les inquiétudes et fait l’objet d’une surveillance accrue.

Les découvertes des trois nouveaux foyers portent à 16 le nombre d’arbustes infectés dans le département. Ils sont quatre dans le Var. « Cela prouve que la Xylella est bien présente, regrette Michel Dessus, président de la chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes. C’est inquiétant et on a des craintes pour l’avenir de nos métiers. »

Quelles incidences la présence de cette souche a-t-elle sur l’activité des pépiniéristes ?

Selon la Chambre d’agriculture, une centaine de professionnels serait touchée, sans compter les fleuristes. « Concrètement, les plants peuvent naviguer entre Menton et l’ouest du département, mais pas en dehors, exceptée avec une culture sous protection matérielle comme une serre », explique Denis Ferrieu de la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt.

Plus d’un tiers des communes des Alpes-Maritimes, 64 exactement, sont placées dans un périmètre surveillé. Cette zone « tampon » s’étend dans un rayon de 10 km autour du végétal infecté.

Quelles mesures sont prises pour lutter ?

Moins agressive que sa cousine italienne qui s’attaque aux oliviers, la souche azuréenne dite multiplexe de la Xylella n’a contaminé que trois espèces sur les 200 possibles : la polygale à feuille de myrte, le genêt d’Espagne et la lavande.

« Une surveillance du territoire est mise en place, dit Denis Ferrieu. Quand un foyer est repéré, il est arraché et incinéré. Puis, dans un rayon de 100 m, les autres végétaux sont désinsectisés. »