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Côte d’Azur: Des bus (et des inquiétudes) pour remplacer les trains sur la ligne Cannes-Grasse, en travaux
TRANSPORTS•Le chantier, titanesque, est programmé dès dimanche et pour une année complète…
Fabien Binacchi
Ils redoutent déjà « une grosse galère ». Dès dimanche, les habitués du TER Cannes-Grasse (2.000 à 3.000 passagers par jour) vont devoir faire sans… pendant un an. La ligne, fermée pour cause de gros travaux qui permettront de doubler la cadence, sera remplacée par des bus.
« Je vais devoir me lever à 3 h pour espérer arriver à l’heure au travail, à Nice, peste Karine, une habitante de la cité des parfums. Ils auraient pu se débrouiller autrement. »
« Impossible, selon SNCF Réseau, qui va conduire les travaux. Sans cette fermeture continue, le chantier aurait duré deux ans et demi à trois ans, avec des coupures de plusieurs mois. Et il se poursuivrait aussi de nuit, occasionnant des nuisances. » Soit. Pendant toute la durée des travaux, ce sont donc des cars qui remplaceront les rames.
Il ne s’agira pas de cars de la SNCF
Et pour ces navettes, la région Paca a annoncé mercredi avoir conventionné avec le département des Alpes-Maritimes (40.000 euros) et la Communauté urbaine des Pays de Lérins (160.000 euros). Pas avec l’entreprise ferroviaire, comme d’habitude en cas d’interruption du trafic.
« Cette première est la preuve qu’on peut se passer des moyens de la SNCF en nous assurant directement de la qualité du service », a taclé Christian Estrosi.
Le président de la région, en délicatesse avec la société de chemins de fer, a déjà annoncé avoir rompu les négociations avec la SNCF pour l’exploitation du TER en Paca, ouvrant la voie à la concurrence…
Des renforts uniquement le matin et le soir
En attendant, les usagers s’inquiètent. Des cars directs entre Grasse et Cannes, plus rapides que les lignes existantes, seront mis en place le matin et le soir. Le reste de la journée, les abonnés devront compter sur la ligne départementale 600 au départ de Grasse. Ou emprunter les lignes Palm Bus 1 et 30, depuis Mouans-Sartoux.
« Il y aura une phase de test, puis des adaptations », rassure Philippe Tabarot, vice-président en charge des transports.
Les travaux sont programmés jusqu’au 10 décembre 2017. Le projet, à 38 millions d’euros, prévoit la suppression d’un passage à niveau, la création d’une voie d’évitement à la halte du Bosquet et l’allongement des quais dans toutes les gares traversées.
