Côte d'Azur: Un employé frappe huit pensionnaires d'une maison de retraite

Côte d'Azur: Un aide-soignant violente huit pensionnaires d'une maison de retraite

ENQUÊTESes blessures ont causé des fractures et jusqu'à 45 jours d'ITT...
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

Un déferlement de violence et des interrogations. Un aide-soignant d’un Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Mandelieu, dans les Alpes-Maritimes, a été mis en examen pour « violences volontaires sur personne vulnérables ». Il aurait ainsi frappé, parfois très violemment, huit pensionnaires de la maison de retraite Floribunda.

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Les faits révélés ce mardi par le quotidien Nice-Matin, remontent en fait à la nuit du 21 au 22 septembre. « L’employé a été depuis placé en détention provisoire, confirme à 20 Minutes le procureur adjoint de la République de Grasse, Alain Guimbard. Les blessures infligées ont été parfois très graves. Il y a même des fractures et une ITT de 45 jours pour l’un des pensionnaires ». Un juge d’instruction a été chargé de l’enquête.

Les familles demandent des comptes

Les faits ne seraient pas tout de suite apparus comme des agressions. La direction de l’établissement aurait d’abord présenté les blessures comme le résultat de chutes, avant de finalement faire le rapprochement avec son employé, indique le parquet de Grasse.

Pendant sa garde à vue, l’homme jusque-là inconnu des services de police a reconnu être à l’origine des coups mais « il minimiserait ses actes », précise le représentant du parquet. « Il s’agit d’une personne toxicomane », relève encore le procureur adjoint.

Les familles, de leur côté, viennent de se porter partie civile. Elles dénoncent « le silence sur cette affaire » et s’interrogent notamment sur le fait qu’elles n’ont été prévenues que deux jours après cette nuit de violences, rapporte également le quotidien régional.

L’établissement « aussi victime » selon la ville, qui le gère

Une affirmation que conteste ce mardi la mairie de Mandelieu, gestionnaire, via son CCAS, de cet Ehpad. « Les familles ont été prévenues le jour même, le 22 septembre. Le sujet a été également abordé dès le 23 septembre lors du conseil de la vie sociale. Puis le 12 octobre lors de la réunion des familles », indique la municipalité.

Elle rappelle également que l’agent en question « a fait l’objet d’une mesure de suspension à titre conservatoire et a été interpellé le jour même le 22 septembre ».

« L’établissement se considère également victime de cet événement. Selon les conclusions de l’enquête la ville sera évidemment partie civile », conclut la mairie.