Côte d'Azur: Il lance un financement participatif pour croquer le citron de Menton
PROJET•Adrien Gannac, 25 ans, veut créer son exploitation bio pour promouvoir ce fruit protégé par une IGP...Fabien Binacchi
Adrien Gannac est un peu comme Obélix. Lui aussi est tombé dedans tout petit. Sauf que de potion, il n’est ici question. Son dada, c’est le citron. Et plus précisément celui de Menton.
A tout juste 25 ans, ce fils d’un pépiniériste et agrumiculteur de l’est du département s’est lancé un défi de taille : défendre cet or jaune en créant une exploitation en agriculture biologique de 200 citronniers, aidé par
Financement clos ce lundi
« L’an dernier, j’ai emprunté pour me payer 7 hectares de terrain entre Menton et Castellar. J’en ai eu pour 100.000 euros et j’ai maintenant besoin d’un coup de pouce pour acheter les arbres et monter un atelier de transformation », présente le néo-entrepreneur.
Titulaire d’un Master 2 Commerce en réseaux, validé à l’Ipag de Nice, Adrien Gannac ne se destinait pas à l’agriculture. Mais l’amour des citrons l’a « rappelé ». « Et j’ai suivi une formation pour adulte au lycée horticole d’Antibes », dit-il.
Dimanche soir, son projet qui vise les 25.000 euros avait déjà mobilisé plus de 290 financeurs et près de 21.000 euros sur la plateforme kisskissbankbank.com. Un élan signe que « la préservation du terroir et le retour à un mieux manger intéressent les gens », dit-il.
Il ne reste plus que quelques heures, jusqu’à ce lundi 16 h, pour aider le jeune entrepreneur à boucler
« C’est un investissement sur le long terme. Il faut attendre trois à quatre ans pour les premières récoltes et presque dix ans pour être rentable », précise Adrien Gannac. En plus des fruits frais, limoncello, confitures, apéritifs et autres pâtisseries sortiront un jour de son atelier. Pour faire briller le citron de Menton.