Une photographie de la fait face à la salle des ventes. « Je l’ai prise un soir de tempête, comme nous l’avons vécu le 14 juillet, explique l’artiste niçois Thomas Calvanico. Le soleil revient par-derrière. Je trouve que c’est un beau symbole. » Comme ce cliché, 172 œuvres et objets ont trouvé preneur dimanche pour un montant d’au moins 160 000 € au profit des victimes de l’ .

Ces objets font référence, de près ou de loin, à la capitale azuréenne et à sa promenade des Anglais. Parmi eux, la planche du surfeur partie à 2.800 euros, un violon d’ adjugé 7.800 euros ou encore des toiles de graffées des mots « Pourquoi ? » et « Tous Ego » vendues respectivement 8.100 euros et 10.050 euros. Sophie Joliff est une artiste niçoise. Elle a sculpté son œuvre, « une femme allongée appelée Méditerranéenne », spécialement pour l’occasion. « C’est important de montrer notre solidarité », estime-t-elle.

Des « vies brisées à jamais »

Sa solidarité, la ville de l’a exprimée tout au long du week-end. Samedi matin d’abord, en présence de François Hollande, un hommage national (sur invitation, ce qui fait grincer les dents de certains Niçois) a été rendu aux victimes de l’attentat. Depuis la colline du château qui domine la promenade des Anglais, les noms et les âges des 86 personnes tuées le 14 juillet ont retenti. Pour chacune d’entre elles, une rose blanche était déposée.

« Nous espérons au plus profond de notre cœur que, désormais, chaque 14 juillet, chacun d’entre vous admirera le ciel en pensant que chaque étoile est une vie brisée à jamais », a souhaité devant les 2.000 personnes assistant à l’hommage Cindy Pellegrino, membre de Promenade des Anges.

L’association a d’ailleurs déplacé, ce dimanche matin, les derniers petits mots, peluches, drapeaux de la prom’. Ils ont été rassemblés sous le mémorial de Nice, désormais installé au kisoque à musique du jardin Albert 1er.