JUSTICEDeux Niçois condamnés pour avoir déposé un sanglier devant une mosquée

Nice: Deux hommes condamnés pour avoir déposé un sanglier devant une mosquée

JUSTICEAyant plaidé «un acte irréfléchi et alcoolisé», ils écopent de travaux d’intérêt général…
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

Leur « bêtise » leur vaudra 80 heures d’intérêt général. Deux hommes qui avaient déposé, dans la nuit du 7 au 8 juin 2016, une carcasse de sanglier devant la nouvelle mosquée de Nice, ont été condamnés ce mercredi après-midi par le tribunal correctionnel de Nice. Une décision qui intervient un jour après la nouvelle découverte, toujours devant la mosquée En-Nour, des restes d’un sanglier.

Les faits ont été requalifiés de « violences en raison de l’appartenance religieuse » en , a indiqué la présidente du tribunal.

Les deux prévenus ont également été condamnés à verser, pour « préjudice moral », 1.000 euros à l’association cultuelle Nice La Plaine, qui gère le lieu de culte, et un euro aux trois associations qui s’étaient portés partie civile : la Licra, SOS Racisme et la Ligue des droits de l’homme.

« Ils ne font partie d’aucun groupuscule extrémiste »

Ce soir-là, les deux hommes « n’ont absolument pas réfléchi aux conséquences de leur acte », selon le parquet qui évoquait « une pure bêtise ». Ils avaient décidé, après avoir bu, de déposer la carcasse de l’animal qu’il avait tué sur leur terrain, dans l’ouest de Nice, devant, à Nice. « Ils ne font partie d’aucun groupuscule extrémiste. C’est l’acte irréfléchi de deux hommes alcoolisé », a dit à 20 Minutes Me Jean-Luc Marchio, l’avocat de l’un d’entre eux.

« Je m’attendais à une peine plus lourde vu la gravité du comportement », a commenté Me Helali Kais, l’avocat de l’association cultuelle, qui se réserve la possibilité de faire appel si elle le décide.

« J’attends des sanctions, expliquait mardi à 20 Minutes, après la découverte d’une deuxième carcasse de sanglier, le recteur-imam de la mosquée de la plaine du Var, Mahmoud Benzamia. Il ne faut pas que cela puisse se reproduire. C’est très compliqué dans le climat actuel. Il n’y a pas d’apaisement. »