Fête de la Science: Les travaux d'une Azuréenne pourraient permettre de détecter plus tôt les malades d'Alzheimer
RECHERCHE•Basée à Sophia-Antipolis, Nina Miolane est l’une des 30 lauréates de la bourse L’Oréal-Unesco…Fabien Binacchi
Elle a longtemps planché sur les trous noirs et la théorie de la relativité. Aujourd’hui, Nina Miolane, 25 ans, « utilise les mêmes mathématiques » pour servir la recherche médicale qui pourrait bientôt, grâce à elle, faire un grand bond en avant.
Les travaux de cette jeune doctorante de pourraient aider à accélérer le diagnostic de certaines maladies neurodégénératives, celle, d’Alzheimer en tête. Des recherches pour lesquelles elle recevra mercredi comme 29 autres chercheuses avec elle.
Des modèles de cerveaux sains à comparer
« Je travaille sur l’imagerie médicale pour mettre en place des outils numériques qui pourraient servir une médecine prédictive, décrit la scientifique titulaire d’un Master en physique théorique, ingénieure de Polytechnique et basée à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes). L’idée est de créer des modèles de cerveaux humains sains qui permettraient de détecter les variations les plus infimes lorsque les malades sont encore dans une phase présymptomatique. »
En clair, l’ordinateur pourrait dire au médecin ce que celui-ci ne parvient pas à déceler à l’œil nu sur un IRM, par exemple. « Ce serait utile dans notamment, mais aussi par exemple, précise encore Nina Miolane. Mais ce ne sera pas au point avant au moins une dizaine d’années. »
aUne technique calquable sur d’autres organes
La jeune chercheuse est épaulée par cinq autres personnes de l’équipe Asclepios de l’Inria de Sophia-Antipolis, pour ce projet ciblé sur le cerveau humain. « D’autres, sur notre site, travaillent de la même manière pour d’autres organes du corps humain », indique-t-elle.
Dès l’an prochain, Nina Miolane partagera ses recherches entre Sophia-Antipolis et où elle est attendue.