Primaire à droite: Au Cannet, ils tournent le dos à Sarkozy pour Copé
PRÉSIDENTIELLE•Le député-maire (LR) de Meaux y lançait sa campagne ce dimanche...Fabien Binacchi
«Si Sarkozy se retrouvait face à Hollande, au second tour en 2017, je voterai pour le second », lâche un spectateur. Dimanche midi, dans les jardins du Tivoli, au Cannet, l’ex-président, pourtant largement soutenu par les parlementaires azuréens dans la course à n’était pas vraiment en odeur de sainteté.
Plusieurs centaines de sympathisants s’étaient réunies là pour écouter un autre candidat. C’est dans cette commune des Alpes-Maritimes, département le plus sarkoziste de France en 2012 (64,23 % des voix), que le candidat Jean-François Copé lançait sa campagne.
« Promesses non tenues »
Si tous n’avaient pas encore arrêté leur choix, beaucoup se montraient en tout cas critiques envers l’ancien chef de l’Etat. « Sarkozy a détérioré l’image de la France à l’étranger. Ses promesses, il ne les a pas tenues », lance Vanessa, 31 ans.
« Je l’avais beaucoup soutenu sur les dernières présidentielles, mais il y a eu trop de rétropédalages, surtout sur l’identité nationale », souffle aussi Robert, retraité.
A la tribune, Jean-François Copé, a aussi taclé l’ancien président, promettant la « vraie rupture » non « concrétisée » par ce dernier.
« J’avais fait les campagnes de Sarkozy à fond. Mais il m’a déçue, glissait aussi Jacqueline Dauchy, ancienne élue grassoise. Il a dit que l’affaire Bygmalion, c’était l’affaire Copé. Mais on ne prend pas sa propre poubelle pour la mettre chez le voisin. » Ambiance.
Dans les Alpes-Maritimes, la députée-maire LR du Cannet Michèle Tabarot est la seule des douze parlementaires de droite à soutenir Jean-François Copé. Neuf roulent pour Nicolas Sarkozy, un autre soutien François Fillon et le dernier est derrière Alain Juppé.