Côte d'Azur: Ces trois expos de l'été à ne (surtout) pas manquer
CULTURE•Au programme, Pignon-Ernest à Nice, Dalí à Cannes et Le Corbusier à Roquebrune…Fabien Binacchi
L’agenda des expos est encore chargé cet été sur la Côte. Alors, parce qu’il n’était pas possible de vous parler de tout ce qui sera accroché sur les cimaises azuréennes, 20 Minutes vous propose sa sélection (loin, donc, d’être exhaustive) des rendez-vous à ne louper sous aucun prétexte.
50 ans sous les traits de Pignon-Ernest, précurseur de l’art urbain. Pour sa rétro anniversaire, le Niçois n’avait pas d’autre choix. C’est chez lui, au Mamac et en l’église abbatiale de Saint-Pons, à Nice, qu’il s’est installé, jusqu’au 8 janvier. Et parmi une œuvre pléthorique, forgée dans les rues du monde entier, souvent du côté des opprimés, Ernest Pignon-Ernest a « dû faire des choix ». Considéré comme le préfigurateur du street-art, celui qui voue une « adoration sans borne pour Picasso » dévoile des dizaines d’esquisses et de croquis des dessins imaginés là où ils ont été collés. Des portraits d’anonymes, de personnalités, des silhouettes, des réflexions sur le monde. Livrées au temps qui passe. De Paris à la Palestine, de Naples à Soweto, de Nice à Alger…
Dalí illustrateur, Dalí en gravures, une page rare de l’œuvre du Catalan. Après l’expo « Aux frontières du réel » l’hiver dernier, Cannes poursuit sont exploration de l’univers de l’artiste espagnol. Sur des voies encore méconnues, « Salvador Dalí ou l’ivresse des rêves », présentée jusqu’au 30 octobre au centre d’art La Malmaison, réunit une part graphique rare de son travail : les gravures tirées des beaux livres illustrés par le peintre de 1960 à 1978. « C’est un travail différent. Il y a un trait, la légèreté de la couleur, décrit Frédéric Ballester, le commissaire de l’exposition. On y retrouve aussi sa vie à New York et la découverte du pop-art. » Au total, 200 œuvres originales de la collection Jean Ferrero.
Le Corbusier, de Roquebrune-Cap-Martin jusqu’au bassin d’Arcachon. En écho, de la Méditerranée à l’Atlantique. Attiré, écrivait-il, par « toutes les organisations naturelles », le génial architecte amoureux de la Côte d’Azur a aussi puisé son inspiration sur les dunes sauvages d’Arcachon, entre 1926 à 1936.
« Il y collectionnait des "objets à réactions poétiques". Des coquillages, des morceaux de bois, des cailloux polis par la mer », explique l’historien Tim Benton. Une période de sa vie à découvrir au « Hangar » de la gare de Roquebrune-Cap-Martin (où son célèbre Cabanon et les unités de camping sont ouverts aux visites depuis l’an dernier), dès mardi et jusqu’au 28 août.