EN IMAGES. Festival de Cannes: Les coulisses d'une soirée à l'hôtel Majestic ou comment «faire manger 2.000 invités»
BACKSTAGE•La plage du palace accueillait mercredi la soirée d'ouverture de l'événement...Fabien Binacchi
Sur les fourneaux, des sauces bouillonnent encore dans de grandes marmites fumantes. « Mais le plus gros a été cuisiné mardi et les premières préparations ont commencé dès lundi », explique Maryan Gandon. Et pour cause.
Mercredi soir, 19 h 30, le chef des cuisines du Majestic s’apprêtait à recevoir 2.000 invités sur la plage de l’hôtel, à deux pas du palais. Et donc autant de bouches à nourrir pour la soirée d’ouverture du 69e Festival de Cannes. 20 h. Professionnels du cinéma, producteurs, distributeurs et journalistes s’agglutinent derrière les barrières.
Tous affamés. Tous pressés d’avoir leur place dans cette « welcome party ». De quelques heures pour eux, mais de « plusieurs semaines de préparation » pour les équipes de l’hôtel. Et qui se mérite donc. Certains essaient bien de « gratter », mais sans carton, pas question de passer les cerbères de l’entrée. Et la même rengaine : « Non monsieur, ça ne sera pas possible ce soir ».
Charcuterie, tiramisu et… hectolitres de boisson
« Ça fait déjà quelque temps qu’on est sur le sujet, confirme Maryan Gandon. Nous avons organisé plusieurs réunions avec la direction du Festival pour arrêter le menu. »
Pas de verrine, pas de toast, pas de petit four. « On est parti sur quelque chose de non conventionnel », avance encore le chef. Sur les buffets installés dans les 2.500 m2 de l’espace, les invités jouent des coudes pour piocher.
Bar à salade, à huîtres, charcuterie « du centre de la France », tomates (de toutes les variétés) et mozzarella (classique, fumée ou burrata) côtoient tout un étal de fraises et de cerises fraîches et une déclinaison de tiramisu.
Plus, bien sûr, les hectolitres de boissons (que les festivaliers essaieront, on n’en doute pas, de consommer avec modération) qui ont coulé jusque sur les coups de 3 h de matin ce jeudi. entraînant certains dans des chorégraphies pour le moins exotiques et chaloupées.
Presque pas de temps mort en dix jours
En coulisses, dans les cuisines, ce gargantuesque casse-croûte a été préparé par 120 personnes. Il était orchestré, sur le sable, par 40 serveurs. « Le Festival est un moment intense, très intense pour toutes les équipes. C’est un moment d’effervescence exceptionnel », reconnaît Maryan Gandon.
D’autant plus qu’il n’y a quasiment pas de temps mort. Sur toute la durée du festival, la plage du Majestic accueillera des événements privés tous les soirs ou presque. Après la soirée d’ouverture du Marché du film, ce jeudi, et une « China night », vendredi, la plage organisera aussi le banquet de clôture, le 22 mai.
« Pour l’instant, c’est relâche seulement deux fois, précise le chef. Sachant que sur la plage nous avons 500 couverts également tous les midis, sans compter les restaurants de l’hôtel et le room service. »
En dix jours, le palace prévoit d’écouler 20.000 macarons, 250 kg de chocolat, 350 kg de fruits, 50 kg de caviar, 800 kg de langouste, 15.000 bouteilles de champagne ou encore 8.500 de grands crus. Quant au prix de ces soirées ? Il restera secret.