Côte d'Azur: Dans la rue de Carros, il est désormais interdit... de fumer la chicha
SOCIETE•Le maire a pris un arrêté municipal « interdisant la consommation de narguilé »…Mathilde Frénois
L’odeur de la chicha ne flottera plus dans les rues de Carros. Le maire de la ville, Charles Scibetta, vient de prendre un arrêté « interdisant la consommation de narguilé dans les lieux publics ».
Ce qui a motivé le maire de cette commune au nord-ouest de Nice à prendre cette décision qui dépasse le cadre de la loi Evin ? La santé, mais aussi le « bien vivre ensemble ».
« Lutter contre ce fléau sanitaire et social »
« Cet arrêté a la volonté de donner les moyens aux forces de l’ordre de lutter contre ce fléau sanitaire et social en protégeant nos jeunes, souvent mineurs, des ravages de cette pratique, écrit Charles Scibetta sur le site de la commune. Il s’agit de préserver nos quartiers des incivilités, des insalubrités et de l’insécurité que peuvent générer les rassemblements autour de cette pratique qui nécessite un matériel imposant et potentiellement dangereux. »
Dans le collimateur du maire, les Carrossois qui se regroupent à l’extérieur sur les trottoirs pour fumer le narguilé. Activité qui gênerait les passants. D’ailleurs, selon Nice-Matin, 180 mains courantes ont été déposées à la police municipale pour exprimer cette gêne.
« Stigmatiser une certaine catégorie de personnes »
« C’est une manière de plus de stigmatiser une certaine catégorie de personnes, estime Philippe, responsable de mashisha.com dans les Alpes-Maritimes. Le narguilé a encore une connotation orientale ou de “racaille”. Et puis, pour les élus, tous les moyens sont bons pour éviter les rassemblements dans la rue : les skateurs ou les jeunes sur les bancs. »
Ces « nuisances générées par les utilisateurs de chicha dans les rues », dixit le maire, sont terminées. La consommation de narguilé est désormais passible d’une amende de 11 euros et de la confiscation du matériel.