Nice: Un trio interpellé pour une arnaque aux numéros surtaxés
FAIT DIVERS•Un homme de 50 ans utilisait les ordinateurs de sa société pour ce business parallèle…F.B. avec AFP
Ils envoyaient des SMS pour faire rappeler leurs victimes sur des numéros surtaxés. Un réseau d’escrocs a été démantelé à Nice, un peu plus de deux mois après une première affaire du même type, a indiqué la police judiciaire. Trois hommes ont été arrêtés.
Un homme de 35 ans a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée et placé en détention provisoire. Egalement mix en examen, le gérant d’une entreprise de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), âgé de 50 ans, a été laissé libre sous contrôle judiciaire. Un troisième homme a quant à lui été laissé libre sans être poursuivi à ce stade.
Les ordinateurs d’une société utilisée pour l’escroquerie
Le patron de la société, « dont l’objet était d’envoyer des textos commerciaux », utilisait la logistique de son établissement pour l’escroquerie, a précisé le commissaire Delphine Lallemand, chef de l’antenne économique et financière de la PJ de Nice. Le trentenaire était le fournisseur des cartes SIM nécessaires pour envoyer des textos frauduleux.
A partir des ordinateurs de la société couplés à ces cartes SIM, les escrocs pouvaient envoyer, de manière groupée, plusieurs dizaines de milliers de SMS incitant les destinataires à rappeler un numéro de téléphone. Celui-ci, non surtaxé, basculait en fait vers un numéro surtaxé sans que l’appelant s’en aperçoive, débitant ainsi son abonnement le temps qu’il écoute un message enregistré. Le montant de cette escroquerie est en cours d’évaluation, a précisé Delphine Lallemand.
Une affaire similaire déjà démantelée en février
Fin février, la PJ de Nice et l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) avaient déjà démantelé une première officine composée de trois Albanais qui pratiquait ce même type d’arnaque et se procurait des cartes SIM chez le même fournisseur.
Les SMS expédiés étaient parfois à caractère personnel (« Contacte-moi, je ne suis pas loin de chez toi »), incitaient à rappeler pour éviter l’augmentation d’un abonnement téléphonique ou encore donnaient des précisions pour récupérer un colis, a détaillé lundi le commissaire Lallemand.