Les marches de Godard au-dessus de celles du palais. Ca y est : ce lundi matin, les acrobates du centre de congrès de la Croisette ont hissé la monumentale affiche du 69e Festival de Cannes. Tirée du film Le Mépris, l’image de cette édition trône en attendant le grand débarquement de stars, prévu mercredi soir.

D’ici là, le ballet des ouvriers ne va pas marquer le pas. Tic-Tac. Tout le monde s’affaire à rendre un décor de cinéma avant que ne soit déclarée « ouverte » la Grand-messe du Septième art. Tout le long du plus célèbre des boulevards cannois, aussi, la température monte. Les poids lourds sont vidés à tour de bras. Inlassablement.

Les plages se transforment

Sur le sable, les structures éphémères poussent comme des champignons. Nespresso monte son fief sur la plage du Festival. Celle du 3.14 voit débarquer des terrains de pétanque et de badminton pour divertir les festivaliers. L’extension mer de l’hôtel Martinez, désertée par Canal + cette année, accueille la maison de parfums The Harmonist.

A l’Ondine, pas loin de là, treize décorateurs, dix techniciens et dix manutentionnaires montent depuis samedi le grand barnum de la plage Magnum, 4e du nom. « C’est six mois de travail pour une seule édition, indique l’équipe, sur place. Et, en tout, il a fallu quatre semi-remorques et quatre camions pour amener tout le matériel. »

Toute la ville bruisse du festival. La villa Domergue, sur les hauteurs de Cannes, se prépare aussi à veiller pour On n’est pas couché. L’émission de Ruquier y plantera son décor pour un enregistrement le 18 mai.