Cannes: La ville teste les «poubelles compactantes» pour éviter les «débordements» pendant le Festival
PROPRETÉ•Quatre de ces corbeilles fonctionnant à l’énergie solaire sont installées sur la Croisette…Fabien Binacchi
Elles fonctionnent à l’énergie solaire, livreront leurs propres compressions façon « César » et les festivaliers seront parmi les premiers à pouvoir les tester. Pour faire face à certains pics d’activité en matière de ramassage des déchets, et notamment pendant le festival du film, la ville de Cannes vient de lancer l’expérimentation de quatre « corbeilles à compaction solaire ».
Déjà installées à Saint-Mandé, Saint-Tropez, ou encore Saint-Germain-en-Laye, ces poubelles high-tech écrasent automatiquement les déchets : ce qui leur permet de contenir jusqu’à 600 litres d’ordures, soit cinq fois plus que la capacité d’une corbeille classique. Et, cerise sur le tas de déchets, elles avertissent automatiquement, par SMS, les services du nettoiement lorsqu’elles sont pleines à craquer.
aLà où il y a de très fortes hausses de la fréquentation
Pour cette expérimentation, quatre de ces dispositifs made in USA ont été répartis « à des points stratégiques de la Croisette, où il y a de très fortes hausses de la fréquentation et où nous avons parfois des débordements », indique l’ajointe à la propreté.
« Pendant certains pics, notamment l’été avec les festivals des Plages électroniques ou d’art pyrotechnique, et aussi à l’occasion du Festival de Cannes [pendant la quinzaine, environ 60 % de déchets supplémentaires sont collectés], il faut les vider jusqu’à 10 fois par jour », précise encore Marie Pourreyron.
Réduire les coûts de collecte et les émissions de CO2
En plus d’éviter les « débordements », ces Big belly (comprenez : les « gros ventres »), réduiraient les coûts de collecte. Engendrant moins d’allers-retours, le dispositif devrait être « plus économique et plus écologique, en diminuant de 80 % les coûts liés à la collecte des déchets de rue et en réduisant les émissions de CO2 », vante la municipalité.
A l’issue de ce test, sans frais pour la commune jusqu’à fin septembre, la ville décidera de s’équiper ou pas. « Chaque corbeille est facturée 4.000 euros. Alors nous allons d’abord tester leur fiabilité et s’assurer de la rentabilité du dispositif », assure Marie Pourreyron.