ENVIRONNEMENTUn (faux) pétrolier en perdition pour un entraînement antipollution

Méditerranée: Face à Monaco, un (faux) pétrolier en perdition pour un entraînement antipollution

ENVIRONNEMENTUn exercice a mobilisé une vingtaine de navires et 320 personnes, mercredi…
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

Scénario catastrophe. A sept nautiques des côtes monégasques, un pétrolier et un autre navire viennent de se percuter. Et du premier commence à s’échapper une très polluante cargaison. C’est autour de cet accident (fictif) et dans une mer démontée qu’un exercice s’est déroulé ce mercredi en Méditerranée.

Dans la matinée, la mise à l’eau de fausses nappes d’hydrocarbures, symbolisés par des balles de riz, a déclenché le plan « Ramogepol », née de l’accord signé il y a 40 ans entre la France, l’Italie et la Principauté, et objet de ce test grandeur nature prévu de longue date. Rien à voir donc avec l’alerte à la marée noire lancée ce week-end.

Les moyens de lutte limités par la météo

Branle-bas de combat et déclenchement des gros moyens. Rapidement, une vingtaine de navires (dont l’Abeille Flandre, le remorqueur qui est notamment intervenu lors du naufrage de l’Erika, et le Jason, un bâtiment de soutien, d’assistance et de dépollution), des aéronefs ainsi que 320 personnes sont mobilisées sur place, mais également dans les centres de crise montés dans les trois pays.

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« L’exercice visait surtout à tester leur coordination pour une réponse efficace. Et le bilan est positif. Ils ont été mis en pression, mais ont apporté les bonnes solutions, résumait en fin de journée le capitaine de frégate Yann Bizien, porte-parole de la préfecture maritime de la Méditerranée. La détection aérienne a également très bien fonctionné. »

Problème, par contre : la pollution imaginaire n’aura pas pu être circonscrite dans la matinée. Faute aux conditions météo. « C’est là la limite de nos moyens d’interventions. Avec un vent de 30 nœuds et des creux allant jusqu’à 2,5 m, les systèmes de récupération des polluants ne peuvent pas être activité, a-t-il également précisé. A un moment, en mer, on ne peut plus lutter. »