Nice: Les entreprises veulent (elles aussi) profiter de l'Euro 2016
ECONOMIE•Hôteliers, restaurateurs et commerces refusent de passer à côté des retombées économiques…Mathilde Frénois
Du 12 au 27 juin, elles aussi seront sur le terrain. Pas sur celui de l’Allianz Riviera mais dans leurs hôtels, restaurants et commerces. Les entreprises des Alpes-Maritimes comptent bien profiter des 81 millions d’euros de retombés liés à l’Euro 2016 selon une estimation pour la Côte d’Azur.
aExactement 44 jours avant le début de l’Euro, laChambre de commerce et d’industrie Côte d’Azur a invité les acteurs économiques « à saisir au mieux cette opportunité, insiste le référent Euro 2016 à la CCI, Jacques Kotler. On attend énormément de monde et il faut en profiter. »
Vidéos, campagnes d’affichage et mini-guides
Pour intégrer commerces, restaurants et hôtels, la CCI fournira « entre 5.000 et 6.000 affiches pour pavoiser les vitrines pendant l’événement », indique Jacques Kotler. Les professionnels du tourisme seront sensibilisés grâce à une vidéo, une campagne d’affichage et un mini-guide sur l’Euro. Une tombola pourra également être mise en place, avec une participation financière du commerce.
Des efforts de liens entre la compétition sportive et les entreprises qui ne va pas assez loin pour le vice-président de l’Union des commerçants et artisans de la Californie, Jacques Gaborit. « Bien sûr que nous allons profiter de l’ampleur de l’événement. Mais les partenariats auraient pu être plus importants. »
Une application
Pour cela, Jacques Gaborit a eu l’idée de créer une application « pour proposer à chaque hôtel un QR code. Quand le client flashera, il sera renvoyé vers des offres promotionnelles des commerçants niçois liées à l’événement. »
aSi l’Euro ne va pas jusqu’aux entreprises, les entreprises peuvent participer à l’Euro. Pour cela, des loges et des salons peuvent être loués à l’Allianz Riviera : 1.800 euros par personne pour un match de poule et 2.400 euros pour un huitième de finale.
« Un effort financier »
Fiona Gurrieri, responsable marketing d’une entreprise basée à Sophia-Antipolis et spécialisée dans la réalité augmentée GroupeVIP360, hésite encore à inviter ses salariés et partenaires économiques. « C’est un montant assez important. Mais cela nous permettrait de nous différencier et de développer des contacts. On réfléchit encore car c’est un effort financier à faire », explique-t-elle à la fin de la réunion avec la CCI.
Restent les 290.000 spectateurs qui envisagent de se rendre dans la fan-zone du centre-ville de Nice. « Si chacun dépense cinq euros, cela injecte 1,5 million d’euros dans l’économie. », se rassure Jacques Gaborit.
Pour compter sur cette manne commerciale supplémentaire, les entreprises devront attendre jusqu’au 12 juin, date du premier match à Nice.