Côte d'Azur: Des Niçois lancent une pétition contre... les moustiques tigres
ENVIRONNEMENT•Ils veulent l’assèchement d’un canal qu’ils accusent d’être une nurserie pour ces potentiels vecteurs de la dengue, du chikungunya et du virus Zika…Mathilde Frénois
Les moustiques ne font pas encore battre leurs ailes au-dessus des Alpes-Maritimes. Les larves pointent à peine le bout de leur nez. Pourtant, un Niçois vient de lancer une pétition sur change.org pour « stopper l’infestation de moustiques tigres sur les collines niçoises », potentiels transmetteurs de la dengue, du chikungunya et du virus Zika.
aPointé du doigt par l’auteur de la pétition Serge Mero et les plus de 4.500 signataires : le canal de la Vésubie à Nice. « Il est incompréhensible que ce canal […] ne soit pas comblé de manière à éviter cette stagnation d’eau croupie [où pondraient les insectes]. Tous les riverains et en particulier les enfants, ne peuvent vivre au dehors de chez eux chaque été à cause du nombre de moustiques, c’est bien un comble à Nice », explique-t-il dans sa pétition.
L’eau et les grandes flaques
Des propos modérés par le chef d’agence de l’entente interdépartementale de démoustication dans les Alpes-Maritimes et le Var, Bernard Cadiou. « Les moustiques tigres, précisément, ne pondent pas dans de l’eau qui circule et dans les grandes flaques, affirme-t-il. Ce sont d’autres espèces qui sont présentes. »
Et si des moustiques tigres sont repérés dans ce quartier de Saint-Pancrace, « il faut regarder du côté des jardins, des coupelles, des pots de fleurs », recommande Bernard Cadiou.
Quatorze interventions en 2015
Officiellement, la lutte intensive contre le moustique tigre débute le 1er mai et prend fin le 30 novembre. "Jusqu’à aujourd’hui, nous avons répertorié seulement quelques larves et quelques adultes. Mais aucun œuf car il ne fait pas spécifiquement chaud", rassure le chef d’agence de l’entente interdépartementale de démoustication.
Quoi qu’il en soit, à chaque fois qu’un cas de dengue, de chikungunya ou de Zika est signalé, un traitement est réalisé dans un rayon de 150 mètres. En 2015, sur 35 signalements, la cellule de démoustication a procédé à 14 traitements.