Le nez qui gratte et les yeux qui piquent… Le pollen est de retour. Et avec lui, les premières rhinites allergiques. Face à cette tannée printanière, la métropole Nice Côte d’Azur innove. Ce vendredi, elle a mis en ligne une appli smartphone qui permet de contrôler les taux de substances allergisantes en temps réel. Metropollen est « une première en Europe », vante-t-elle.

« Jusqu’à présent, nous avions uniquement des systèmes d’alerte basés sur des données consolidées sur les dix jours précédents. Ce nouveau dispositif permet aux personnes sensibles de mieux identifier les causes de leur problème. De faire des rapprochements avec leurs symptômes et éventuellement d’aller consulter, car des traitements existent, explique le docteur Ruth Navarro, médecin responsable de clinique du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) pour la région Sud de la France.

« Ou pour les gens qui se savent déjà malades, d’éviter de sortir ou d’aller courir les jours où les niveaux sont les plus élevés », explique précise aussi la spécialiste.

Le détecteur détermine la nature des allergènes en fonction de leur taille

Testé depuis l’an dernier, le détecteur optique est installé sur le toit du Mamac (Musée d’art moderne et d’art contemporain), dans le centre de Nice. Normalement utilisé pour la détection des particules fines, ce « FIDAS 200 fournit la distribution granulométrique en temps réel des pollens », détaille la métropole. En clair, il calcule la taille des particules pour en déterminer leur nature.

« Avec un système de modélisation et d’extrapolation des données, ce seul capteur permet de nous renseigner sur la qualité de l’air dans 22 des 49, communes de la métropole, essentiellement sur la zone littorale », précise Véronique Paquis, l’adjointe au Maire de Nice déléguée à l’environnement.

Selon l’élue, près d’un habitant de la métropole sur quatre, soit plus de 100.000 personnes seraient concernées par des problèmes d’allergies. « Et le phénomène va aller en s’amplifiant avec le problème du réchauffement climatique », dit-elle.

Les cyprès, principaux nuisibles sur la Côte d’Azur

« Depuis 15 jours, trois semaines, les taux sont déjà très importants pour les cyprès, le gros problème dans la région. Nous sommes en pleine période de pic, relève Ruth Navaroo. Ensuite, il y aura la gamba rousette ou pariétaire, les oliviers au mois de juin puis les graminées. »

L’application Metropollen est incluse dans l’application Urban Pulse. Disponible sur smartphones et tablettes, elle peut être personnalisée selon le type d’allergie pollinique, diffuser des alertes et donner les conseils adéquats en cas de pic.