TRAVAUXQuatre mois après le déluge, Cannes panse toujours ses plaies

Cannes: Quatre mois après les inondations, la cité des festivals panse toujours ses plaies

TRAVAUXLes chantiers se poursuivent pour effacer les stigmates des intempéries du 3 octobre...
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

La ville grouille de chantiers. Certains programmés de longue date par la mairie et d’autres faits pour réparer. Encore et toujours. Plus de quatre mois après les inondations mortelles qui avaient frappé la Côte d’Azur le soir du 3 octobre 2015, les grandes manœuvres se poursuivent pour panser les plaies de la cité des festivals.

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Mardi après-midi, un important convoi est arrivé en gare de Cannes. Les escaliers mécaniques, noyés sous des mètres d’eau, vont enfin pourvoir être changés.

« Pose des escaliers mécaniques gare #sncf de #Cannes @VilleCannes pic.twitter.com/t0dIIFLrkA — Ivan BELLAIS (@ivan_bellais) 16 février 2016 »

« Les nouveaux sont livrés en kit jusqu’à vendredi. Il a fallu les recommander à l’identique, explique Thierry Cataliquot, directeur de travaux chez SNCF gares et connexions. Entre la pose et les différents tests, ils pourront être remis en service mi-avril. » Comme les ascenseurs de la station, aussi détruits pendant le déluge.

La salle de la MJC Picaud pourrait rouvrir au mois de mai

Un peu plus loin à l’ouest, la MJC Picaud fait toujours contre mauvaise fortune bon cœur, en attendant la réfection de son théâtre. Devant l’étendue des dégâts, toutes ses installations sont changées. « Nous sommes en train de racheter tout le matériel de projection et de sonorisation. Et on a bon espoir de pouvoir rouvrir l’auditorium en mai, précise Pascal Hanot, le directeur de la structure. En attendant, les spectacles sont délocalisés ailleurs dans la ville ou organisés dans notre salle de danse. »

Les ouvriers ont dû repartir de zéro à la MJC Picaud - F. Binacchi/ANP/20 Minutes

Aussi frappés par le déluge, des commerces n’ont toujours pas relevé le rideau. Sur le boulevard de la République, l’un des plus dévastés, la pâtissière Loélia Pissot a vu son laboratoire, situé en sous-sol, « totalement emporté ».

Près de 800 millions d’euros de dégâts au total

« On en est aux finitions du chantier. Mais il faudra encore un mois pour l’aménagement et le remplacement des appareils, confie également la commerçante. Et encore, on a de la chance. Certains, mal assurés, ne rouvriront jamais. »

Des commerces n’ont toujours pas relevé leur rideau - F. Binacchi/ANP/20 Minutes

Estimée d’abord entre 550 et 650 millions d’euros par l’Association française de l’assurance, la facture de ces inondations pour l’ensemble des sinistrés de la Côte d’Azur avoisinerait en fait les 800 millions, indiquait le sous-préfet de Grasse en début d’année.

Dont 650 millions pour les particuliers et sociétés. Pour les entreprises, les pertes d’exploitation « pourraient monter à terme à 50 millions d’euros », avait également précisé à Nice-Matin Philippe Castanet.